Avant de commencer les épreuves, les arbitres devaient s'engager à se montrer totalement impartiaux et équitables, tandis que les concurrents, devaient promettre de ne commettre aucune fraude.
C'est dans la palestre que les athlètes s'entraînaient, se lavaient et se faisaient masser avant d'entrer dans le stade et dans l'hippodrome.
Programme des jeux (sur 5 jours):
1er jour:
Sacrifice en l'honneur de Zeus suivi d'un procession à laquelle les dignitaires (en costume d'apparat) dépêchés par les différentes cités prenaient part. Serment des arbitres et des athlètes.
2ème jour:
Epreuves au stade devant environ 40 000 spectateurs qui assistaient à des courses à pieds (pratiquées avec le lourd équipement du hoplite), à la lutte (combat à mains nues où chaque adversaire cherchait à renverser l'autre sur le dos), au pugilat (combat avec poings protégées par des lanières de cuir) et au pancrace(combinaison de la lutte et du pugilat à mains nues où les ruses et les coups bas étaient monnaie courante).
3ème jour:
Courses de chevaux et de chars. La gloire qui émanait d'une victoire dans les disciplines hippiques allait au propriétaire des chevaux plutôt qu'aux conducteurs ou aux cavaliers, alors que c'étaient ceux-ci qui risquaient leur vie chaque fois qu'ils contournaient la borne du bout de piste.
4ème jour:
Retour au stade pour assister aux épreuves les plus caractéristiques de l'athlétisme grec. Il s'agit du pentathlon qui, comme son nom l'indique, comportait 5 parties: la course, le saut en longueur (où l'athlète tenait dans les mains des poids spécifiques dont la forme était soigneusement étudiée pour lui donner , la lutte, le lancement du javelot et le lancement du disque.
5ème jour:
Distribution des récompenses devant le temple de Zeus. Ce temple, bâti au Ve s. ACN, renfermait l'immense statue chryséléphantine de Zeus que les habitants d'Olympie avaient commandée au sculpteur Phidias après avoir appris que celui-ci avait érigé dans le Parthénon une statue similaire en l'honneur d'Athéna.
Un héraut proclamait le nom du vainqueur ainsi que ceux de son père et de sa cité. L'olympionique recevait alors une simple couronne de laurier ou d'olivier mais bénéficiait d'une gloire extraordinaire: il rentrant chez lui, pouvait épouser la jeune fille qu'il voulait et était parfois exempté d'impôts. Il se trouvait généralement un poète pour chanter sa victoire ou un sculpteur pour l'immortaliser dans le marbre ou le bronze.
On croit parfois que les Grecs faisaient ces jeux uniquement par amour du sport et de la compétition, ce qui n'est pas tout à fait exact.
Ces jeux étaient l'occasion pour les cités de faire de la propagande militaire: si les athlètes d'une cité remportaient de nombreuses victoires, cela montrait que cette cité formait de bons soldats; si une autre cité remportait les courses de char et de chevaux (très onéreuses), cela montrait qu'elle avait le soutien financier pour pouvoir mener une guerre, etc. D'autre part, les cités exposaient leurs trésors à Olympie pour faire connaître leur succès, et pas toujours dans le sport (par exemple, Athènes rappelait sa victoire à Marathon en exposant le casque de Miltiade, chef des troupes victorieuses).
Puis vint l'époque où la décadence des moeurs entraîna celle des jeux : fraude, brutalités, etc. entachèrent le concours au point que l'empereur Théodose les supprima en 394 PCN.
C'est 15 siècle plus tard, en 1894, que Pierre de Coubertin rétablit les jeux qui ont lieu tous les 4 ans mais sont interrompus par les guerres (pas de "trêve sacrée"). Et depuis 1994, il y a des JO d'hiver qui ont lieu tous les deux ans.