Le Monde Antique
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 Introduction à la section

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Alexandre
Le Grand (1,85 m.)
Alexandre


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MessageSujet: Introduction à la section   Introduction à la section Icon_minitimeVen 9 Mai 2008 - 0:17

Cette section intitulé Renovatio carolingienne, Byzance et les débuts de l’Islam à pour but l’étude et la discussion sur une vaste portion du monde ancien et sur une vaste période s’étendant des débuts de l’Islam aux conquêtes turco-mongols.

Trois civilisations principales seront traités : l’Occident chrétien de Charlemagne et de ses successeurs, le monde musulman dans son ensemble et en charnière l’Empire Byzantin.

Même si l’accent est mis sur les alentours de l’an 800, qui voit les règnes de Charlemagne à Aix-la-Chapelle, d’Harun al-Rashid à Baghdad et d’Irène à Constantinople, cette section traite largement d’une période qui s’étend de la moitié du VIIe siècle jusqu’à la fin du XIIIe sur une aire géographique comprenant l’Europe, l’Afrique du Nord, le Proche-Orient, l’Arabie et l’Asie centrale.


LE MONDE ISLAMIQUE

La grande nouveauté, c’est par le commencement de l’histoire dans cette section à la date de 622. Date importante car elle symbolise l’entrée en jeu d’une nouvelle puissance et d’une nouvelle religion. C’est en 622 que débute l’exil de Mahomet, partant de la Mecque à Yathrib, future Médine. C’est cette année que débute l’ère musulmane (hégire).

L’histoire de l’Islam débute bien avec Mahomet et ses successeurs les quatre premiers califes, Abu Bakr, Omar, Othman et Ali, où elle connaîtra sa plus forte expansion. Sous l’égide de Mahomet, toute l’Arabie est unifié pour la première fois.

Les deux puissances du moment, l’Empire Romain d’Orient (Byzance) et l’Empire Sassanide, alors en guerre perpétuelle pour le contrôle de la côte levantine et de l’Egypte, se trouvent alors trop affaiblis pour vaincre cette nouvelle puissance.
Les troupes arabes battent les forces byzantines à Yarmouk et les sassanides à Qadissiya la même année 636.

Un siècle après l’hégire, l’empire musulman atteint sa dimension maximale : Tariq Ibn Ziyad conquiert l’Espagne tandis qu’à l’orient les troupes musulmanes sont en butte contre l’empire chinois.

Après les règnes des quatre premiers califes (dont trois mourront assassinés), Muawiyya, gouverneur de Syrie, fonde une dynastie : les Omeyyades.
Basés dans leur fief de Damas, les Omeyyades régneront pendant environ un siècle sur tout le monde musulman. Ils seront finalement tous massacrés lors de la prise de Damas en 750 par une autre dynastie arabe, basée dans l’est de l’Iran : les Abbassides.
Seul un membre des omeyyades parviendra à réchapper au massacre général, Abd al-Rahman, qui fondera un émirat indépendant en Espagne. C’est la première scission territoriale du monde musulman.

Ces fragmentations continueront tout le long des règnes des califes abbassides, résidants dans les villes irakiennes de Baghdad et de Samarra.
Le Maghreb se retrouve vite pris par les berbères. La province d’Ifriqiya (la province d’Afrique romaine correspondant à la Tunisie actuelle) tombe aux mains des Aghlabides avant de tomber eux-mêmes sous les coups des Fatimides chi’ites qui pousseront leurs conquêtes jusqu’en Egypte et en Syrie. A l’Orient, ce sont différentes dynasties dont les Samanides puis les Ghaznévides qui s’installent en Iran et en Asie centrale.

Le califat Abbasside perdurera tout de même, mais sera privé de tout pouvoir car aux mains de dynasties étrangères ; les Buyides iraniens puis les turcs Seljukides. Les Abbassides parviendront à reprendre les rênes du pouvoir politique avant leur élimination complète à la destruction de Baghdad par les hordes mongoles en 1258.



L’OCCIDENT CHRÉTIEN

Si cette section met l’accent sur la renovatio carolingienne, nous sommes encore bien loin de cette date de 622. A cette période nous sommes dans la décadence de la dynastie des Mérovingiens, les rois fainéants inaugurés par le règne de Dagobert. Un siècle durera avant la prise de pouvoir de Pépin le Bref, fondateur de la dynastie carolingienne.

La fin des mérovingiens est dictée par les maires du palais, tous de la dynastie des pippinides, qui finira par former la dynastie carolingienne. La fiction mérovingienne prendra fin avec Pépin le Bref, qui de maire du palais de Childéric III, dernier des mérovingiens, devient roi des Francs, inaugurant la dynastie carolingienne.

C’est son fils Charles le Grand, Charlemagne, qui sera le grand ordonnateur de la puissance du royaume franc. Le fondement de la puissance vient d’abord du fait qu’il réunit à son héritage la partie du royaume franc appartenant à son jeune frère Carloman. En effet, la succession franque, qui fut valable autant pour les mérovingiens que pour les carolingiens, était une cause majeure de l’affaiblissement de la puissance franque par la division du royaume entre les descendants. C’est cette succession qui sera fatale à l’œuvre de Charlemagne après sa mort.

Cette œuvre de Charlemagne consistera surtout à un relèvement de l’Empire Romain d’Occident dont il entend être le successeur. C’est la renovatio, qui touchera tout les domaines politiques, administratifs, religieux et artistiques.
Il agrandit son territoire : la Saxe, la Frise, la Catalogne, la Lombardie, la Pannonie et soumet les marches de son empire pour consolider ses frontières.
La christianisation est aussi une des conditions de cette nouvelle paix accompagnée de réformes administratives. Et enfin, son sacre à Rome le 25 décembre 800 où il est nommé Empereur des Romains et Auguste. Trois siècles et demi après Romulus Augustule, un nouvel empereur d’Occident est nommé.

Mais ce nouvel empire romain d’occident est éphémère et ne durera que le temps du règne de Charlemagne. Suivant la coutume franque, il divisa son royaume pour ses trois fils. Par un heureux hasard, ses trois fils mourront et c’est un quatrième, Louis le Pieux, qui devient empereur. Mais face à un retour des forces indépendantes dans l’empire et à des attaques extérieures, auquel s’ajoute une crise de succession, l’empire est définitivement divisé entre les trois fils de Louis le Pieux.

Ces multiples royaumes se retrouvent alors confrontés entre eux et aux invasions normandes qui liquideront ce qui restait de l’œuvre de Charlemagne, donnant naissance à de nouveaux états, parents des états de l’Europe moderne.
Seule la dynastie ottonienne se distingue, prenant place dans la partie germanique de l’empire carolingien au alentour de l’An Mil. Elle reprendrant en partie l’héritage de Charlemagne dont elle témoigne de sa descendance dans ses titres et ses arts, finissant par donner naissance à l’Empire Romain Germanique.



BYZANCE

Des trois puissances, seule Byzance est la plus antique. Si son adversaire principal, l’empire sassanide, disparaît, c’est au profit d’un ennemi beaucoup plus redoutable. L’état Byzantin réagira vivement à cette menace en réorganisant son empire et son armée pour soutenir les invasions arabes. Les musulmans jaugeaient vite la puissance de cet ancien empire et projetèrent très vite de porter un coup fatal à l’empire romain d’orient en prenant sa capitale d’assaut, en vain. Il faudra attendre les turcs ottomans au XIVe siècle pour réussir à prendre la ville de Constantin.

Malgré tout, Byzance perdra nombre de territoires ; toute la côte levantine avec Antioche et la ville sainte de Jérusalem dans un premier temps, Chypre, l’Egypte et son blé, puis la province d’Afrique. Mais ces pertes ne sont pas tant dues à l’incapacité militaire de Byzance qu’à la pression fiscale exercée sur ces provinces par un empereur à court d’argent, par les multiples dissidences chrétiennes dont les monophysites et à une lassitude de la guerre. Les troupes arabes apparurent alors comme libératrice.

Seul le génie militaire et le feu grégeois arrêtèrent la flotte musulmane faisant le siège de Constantinople et les dissensions qui minaient le califat permirent une trêve entre les deux empires ; Byzance n’en fini pas moins avec des guerres interminables : les invasions slaves faisaient toujours rage à l’occident.

Avec un empire diminué, replié sur lui-même, entourée de puissances offensives, c’est réellement la fin de l’empire romain d’orient et le début de l’empire byzantin au sens classique du terme. L’organisation des restes de l’empire en thèmes, basés sur des soldats paysans, les stratiotes, devient la règle.
Des empereurs énergiques vont permettre à Byzance de résister aux assauts répétés de ses ennemis extérieurs de même que ceux de l’intérieur, tels Léon III auquel le nom est rattaché à la crise iconoclaste, Basile Ier, Romain Lécapène, Nicéphore Phocas.
Malgré des redressements de l’empire et des sursauts de reconquête de son territoire, le grignotement devient de plus en plus évident et irréversible. Les incursions turco-mongoles enlevèrent une grande partie de l’Asie Mineure tandis que la Grèce continentale se disloquait en entités indépendantes. L’arrivée des turcs ottomans mit le coup de grâce au dernier reliquat de l’Antiquité.


Dernière édition par Philadelphe le Ven 6 Fév 2009 - 20:01, édité 1 fois
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Tanit
Dominus et Deus
Tanit


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MessageSujet: Re: Introduction à la section   Introduction à la section Icon_minitimeVen 9 Mai 2008 - 11:28

Je suis littéralement enthousiaste Philadelphe !!
C'est une periode un peu négligée pourtant si necessaire à la compréhension de notre modernité !
Traiter conjointement ces trois mondes en nous inciitant à ne pas borner de trop près les frontières est une excellente idée , qui devrait solliciter notre curiosité !!
Il est probable que l'occident chrétien nous tirera vers d'autres sections , comme Byzance devra s"appuyer sur le Bas-empire romain, comme je pourrais peutêtre poursuivre ici la Serenissime .
Je pense que tout ceci devrait très bien s'articuler en donnant à chacun la possibilité d'ajouter selon ses préférences une piéce pour enrirchir ce vaste puzzle.
Un grand merci à toi Philadelphe !
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Alexandre
Le Grand (1,85 m.)
Alexandre


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MessageSujet: Re: Introduction à la section   Introduction à la section Icon_minitimeVen 9 Mai 2008 - 23:00

Ah, merci à toi aussi Tanit ^^.
Cette période aussi m'apparaît comme l'une des plus intéressante, mais il ne faut pas oublier les autres périodes.
Si tu te spécialises avec Byzance, Germanicus qui s'intéresse au bas Moyen-Âge occidental et moi à la partie musulmane, nos connaissances communes pourrons amener à la discussions autour de thèmes très riches.

(au passage, tu viens d'avoir 2000 messages, et moi, 200 ^^).
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Tanit
Dominus et Deus
Tanit


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MessageSujet: Re: Introduction à la section   Introduction à la section Icon_minitimeSam 10 Mai 2008 - 12:10

Philadelphe a écrit:
Ah, merci à toi aussi Tanit ^^.
Cette période aussi m'apparaît comme l'une des plus intéressante, mais il ne faut pas oublier les autres périodes.
Si tu te spécialises avec Byzance, Germanicus qui s'intéresse au bas Moyen-Âge occidental et moi à la partie musulmane, nos connaissances communes pourrons amener à la discussions autour de thèmes très riches.

(au passage, tu viens d'avoir 2000 messages, et moi, 200 ^^).

On devrait arrroser ça !! drunken

Sinon je suis bien d'accord avec toi ..Pas question de négliger les autres sections , d'abord pour les strates de recouvrements sur lesquelles ces trois mondes s'appuient , disons la "curiosité vérticale" et ensuite, pour les influences diverses et variées à la croisée des mondes, que je vois comme "axe horizontal " (mais on peut renverser la croix ) .
Ajoutons un troisième interet pour les autres périodes : notre curiosité gourmande !!Nefertiti
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eira
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eira


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MessageSujet: Re: Introduction à la section   Introduction à la section Icon_minitimeMer 30 Sep 2009 - 1:32

Constantin se serait converti "grâce" à un songe qu'il avait fait la vieille d'une grande bataille. C'est pour cela qu'il a combattu sous "drapeau chrétien".
De plus, en 313, il signe l'Edit de Milan qui n'est qu'un édit de tolérance de la religion chrétienne. Il faut attendre 383 pour qu'elle devienne la religion officielle sous Théodose. Donc effectivement, avant cette date, la cohabitation ne gênait pas grand monde. La christianisme était considéré à cette époque plus ou moins comme une secte.
C'est quand même Constantin qui fit construire les premières basiliques chrétiennes plus ou moins sur le modèle des basiliques civiles (lieu où se tenaient les procès. C’est un tribunal de grande capacité d’accueil).


Malgré l'officialisation de la religion chrétienne, les amphithéâtres et les jeux de cirque perdurent (malgré le désaccord des hauts personnages de l'Eglise). Plusieurs preuves de la persistance des jeux de cirque à l'époque paléochrétienne (ou Antiquité tardive), notamment sur des mosaïques( mosaïque de la grande chasse de la Piazza Armerina en Sicile IIIe siècle, obélisques (obélisque de Théodose), diptyques (celui des Lampadii fin IVe siècle)...

Et à l'époque, devenir fidèle du Christ n'était pas forcément exclusif dans la têtes des gens. Evidemment l'Eglise va "se battre" contre les chrétiens qui fréquentent encore les temples!

Mais au IIIe siècle, cela devient une période difficile pour l'Eglise car les maux du siècle vont être mis sur le compte de cette nouvelle religion. Les chrétiens vont être persécutés car ils refusaient le sacrifice à l'empereur, ce qui était considéré comme un crime de droit commun. Attention, il faut savoir qu'ils n'étaient pas persécutés à cause de leur religion mais bien à cause de ce non-sacrifice!
Bref,

Et effectivement les cultes et symboles païens ont été intégrés dans la religion chrétienne. Prenez par exemple les catacombes chrétiennes. Déjà elles sont installés selon la loi romaine, le long des voies, à l'extérieur de la ville (extra-muros). De plus, les formes chrétiennes s'inspirent de l'iconographie antique. Il est difficile de savoir précisemment à quelle date les premières formes chrétiennes apparaissent.
Il y a une reprise des motifs de l'art païen avec les paysages bucoliques, les fruits etc..., l'image de l'Orante qui symbolisait la piété dans l'antiquité à la base et la foi chrétienne après, l'image du Bon Pasteur qui symbolise le pasteur chrétien qui ramène la brebis égarée du troupeau et/ou le fidèle païen qui amène l'animal au sacrifice. Rien n'atteste l'image chrétienne à 100%
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