Métiochos et Parthénopé

Je m'intéresse au tyran Polycrate de Samos et je crois que l'hypothèse selon laquelle les fragments du roman Métiochos et Parthénopé sont basés sur des faits réels mérite d'être vérifiée. En tout cas de ce que j'en connais je ne vois rien qui soit démontrablement faux.
le problème est que ma connaissance en est fort incomplète.

• Le Métiochos de l'histoire est le fils de Miltiade, chassé à Samos par la haine de sa belle-mère. Je SAIS que les dates ne collent pas si nous prenons le second Miltiade, celui de Marathon, qui avait effectivement un fils Métiochos. Rien n'interdit de penser que le premier Miltiade son oncle en avait un. Stésagoras son neveu a très bien pu s'emparer de sa principauté dans des circonstances plus que troubles.
Parthénopé est la fille de Polycrate de Samos.
• À un symposion présidé par Anaximène où le sujet est la nature et l'image d'Éros, Métiochos soutient qu'il ne s'agit pas d'une divinité mais d'un mouvement de l'âme et rejette en doute le pouvoir d'un dieu toujours enfant, qui ne l'a jamais touché et (espère-t-il) ne le fera jamais. Parthénopé réplique qu'il faut en croire les poètes, qu'Éros se joue cruellement de ses victimes et qu'il est beau et une force de vie.
• Après la mort de Polycrate Parthénopé parcourt le monde de Perse en Italie ( en tout cas elle va à Corfou ); elle se coupe les cheveux en Phrygie pour passer pour un homme; elle est décidée à retrouver Métiochos dont maintenant en tout cas elle est amoureuse. Tout au long de ses voyages elle est poursuivie de l'admiration ( voir plus ? ) de nombreux hommes puissants et montre résolution, intelligence et hardiesse.
• il existe 372 vers d'un poème persan inspiré de l'histoire où on fait mention d'un personnage appelé Démoxénos.
Il y a également un personnage appelé Milon.

Voilà la somme totale de ce que j'en sais… 

Je ne connaissais pas ce roman, mais la thématique m’intéresse.
Le poème persan encore plus : est-ce que tu aurais des références ? sa datation ?

Non, j'ai mis là tout ce que j'avais noté.
Ce que je sais du poème persan vient d'une 2° source ( un article dans une revue historique ou de littérature ancienne en anglais probablement en 2009 ), mais ils ne donnaient pas la date.

En poème persan, il n’existe pratiquement rien avant le moyen-perse, et c’est étonnant de voir qu’il puise dans une source aussi ancienne et lointaine (enfin, c’est pas impossible).
Tu aurais le titre et l’auteur de cet article ?

Je suis content car j’ai trouvé le poème persan (je l’avais presque sous les yeux ^^).
C’est le Vâmiq o ‘Adhrâ d’Onsori, poète qui vécu à la cour de Mahmud de Ghazni et donc, contemporain du grand poète Ferdowsi (auteur lui du Shâh-nâmeh), donc aux alentours de l’An Mil.
Le texte en persan avec sa traduction se trouve dans Virgin and Her Lover : Fragments of an Ancient Greek Novel and a Persian Epic Poem de T. Hägg & B. Utas.

Il reste de ce poème 380 distiques. Mais mieux que ça, la trame de ce roman grec antique, passé dans le monde iranien, se retrouve également dans un épisode du Darâb-nâmeh (le livre de Darius, mais qui raconte beaucoup plus l’histoire romancée d’Alexandre le Grand, j’ai fait un compte rendu quelque part sur le forum).