La danse à l'antiquité

Que sait-on de la danse antique ? J'ai vaguement entendu parler d'Isadora Duncan. Sa danse ressemble-t-elle à ce qui se pratiquait à l'époque ?

Tout ce que je sais à propos de la danse grecque est que pour les hommes elle était calquée sur des exercices militaires.
Je ne sais plus quel auteur disait que les pas de danses éxécutés par les danseurs masculins étaient les mêmes mouvements qu'ils faisaient sur le champ de bataille pour esquiver des armes, de près ou de loin.

C'est très mince je sais

J’en doute fortement, cette Isadora Duncan devait pratiquer la danse grecque autant que son homonyme nous fera maigrir ^^.

De toutes façon, les femmes grecques respectables ne dansaient pas ni se s’exhibaient avec des voiles transparents pour faire de l’improvisation, c’est plutôt le milieu des prostituées et des mimes.
Son inspiration de la culture grecque est d’ailleurs plus de l’emprunt de façade que baser sur une réelle étude. Comme pour toute la période d’ailleurs, c’est la période des symbolistes et de l’Art Nouveau.

Et c’est vrai que lorsqu’on voit les danses masculines, qui sont bien considérées, car une émanation de l’aspect guerrier, je ne pense pas voir les femmes athéniennes respectables aussi voilées que des afghanes esquisser quelques pas de danse. Enfin, ça doit encore dépendre de l’âge (j’imagine que les filles pré-pubère pouvait danser pour les panathénées par exemple ?) et des lieux, mais aussi des moments (comme des fêtes bien spéciales).
Mais il faudrait potasser des sources directes pour ça.

Tu trouveras tout ce que tu veux savoir grâce à Delavaux-Roux et jean-Noguè notamment.
Je te mets en liens des choses qui peuvent être utiles.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1937_num_61_1_2724

et

http://www.mdbg.org/fichiers/documents_fichiers/193/autresdanses.pdf

Citation :

De toutes façon, les femmes grecques respectables ne dansaient pas ni se s’exhibaient avec des voiles transparents pour faire de l’improvisation, c’est plutôt le milieu des prostituées et des mimes.

En effet.

Merci pour les liens Mathelric.

> La danse grecque, la Geranos, est d'origine crétoise. Elle est censée symboliser le parcours de Thésée dans le labyrinthe guidé par le fil d'Ariane. Homère nous en donne une intéressante description au Chant XVIII de l'Iliade, v. 590-606 :

Homère a écrit:

L'illustre Boiteux modèle encore une place de danse toute pareille à celle que, jadis, dans la vaste Cnosse, l'art de Dédale a bâtie pour Ariane aux belles tresses. Des jeunes gens, des jeunes filles, pour lesquelles un mari donnerait bien des boeufs, sont là qui dansent en se tenant la main au-dessus du poignet. Les jeunes filles portent de fins tissus; les jeunes gens ont revêtu des tuniques bien tissées où lui doucement l'huile. Elles ont de belles couronnes; eux portent des épées en or, pendues à des baudriers en argent. Tantôt avec une parfaite aisance, ils courent d'un pied exercé - tel un potier, assis, qui essaye la roue bien faite à sa main, pour voir si elle marche -, tantôt ils courent en ligne les uns vers les autres. Une foule immense et ravie fait cercle autour du chœur charmant. Et deux acrobates, pour préluder à la fête, font la roue au milieu de tous.

Ou encore Pollux, dans son Onomasticon, IV, 101 :

Pollux a écrit:

On dans la geranos à plusieurs, en rang les uns derrière les autres; les meneurs de la danse occupent les extrémités de chaque bout; Thésée et ses compagnons ont, les premiers, mimé autour de l'autel délien la sortie du labyrinthe.

"A, à, à, à la queue-leu-leu" ...

Une variante :

Hesychius a écrit:

A Délos la coutume était de courir autour de l'autel d'Apollon, de le frapper avec un fouet et de mordre à l'olivier, les mains liées derrière le dos.

Voici un ouvrage à un prix raisonnable sur la musique et la danse dans l'Antiquité qui est sorti en avril 2011 que tu peux commander en ligne et qui devrait répondre à tes questions, même si le sujet n'est pas facile

http://astore.amazon.fr/civilisantiqu-21/detail/2753512817

Il est le fruit des dernières recherches sur le sujet et écrit par Marie-Hélène Delavaud-Roux (cité ci-dessus) maître de conférence en histoire ancienne à l'université de Bretagne occidentale et spécialiste de la danse en Grèce antique.