L'histoire des tablettes c'est autre chose, il s'agit du Second Temple, et l'histoire concernait l'empereur Hadrien. On trouve notamment dans les écrits rabbiniques des récits selon lesquels Hadrien aurait projeté de reconstruire le temple vers 130 de notre ère (le Second Temple ayant été détruit par Titus en 70, en punition contre la grande révolte, ne pas voir là d'antisémitisme romain!^^), mais en fait ça n'a jamais eu lieu. La vérité est qu'Hadrien, en visite dans le coin, a vu les ruines, et a projeté de reconstruire la ville, sous le nom de Colonia Aelia Capitolina. Un grand temple de Jupiter Capitolin devait être construit à l'emplacement du Temple détruit (les Romains n'ont jamais compris les Juifs, qui de leur côté n'ont jamais fait d'effort pour se faire comprendre : pour les civilisations de l'époque, un temple est un temple, et il est de bon ton d'accepter les dieux des vainqueurs). Cela, plus une loi (supposée) contre la circoncision dans les années précédentes (un livre a été publié récemment sur la circoncision et les Romains, démontrant que ce n'était pas non plus visé contre les juifs, mais le premier devoir pour un Romain était d'avoir des héritiers et des soldats pour l'empire, toute atteinte à la virilité était considéré comme une offense envers la patrie, d'où l'interdiction de castration, puis celle de circoncision. Je peux retrouver la référence si besoin). Bref, tout ça à poussé les Juifs à une deuxième révolte en 132, écrasée en 135. Notons au passage que la Judée est anéantie, et devient la province de "Syrie-Palestine", où les Juifs sont interdits de séjour, en punition pour leurs nombreuses révoltes et leur refus d'assimilation à l'empire. En clair, le problème entre Palestiniens et Israéliens date de l'année 135...
Bref, mais concernant donc l'histoire du Temple, du premier on n'a aucune trace (et pour cause, il fallait bien creuser les fondations pour le Second!!) Le Second a été pillé par les Séleucides, par Pompée en -63, puis brûlé par Titus en +70, tout ça est attesté. Depuis 70, les textes rabbiniques ont cherché à reconstruire un judaïsme sans Temple, donc plus individuel, plus intériorisé, plus centré sur les bonnes oeuvres que sur les sacrifices (l'Ancien Testament étant mis à témoin, par exemple Osée 6.6: "Car j'aime la piété et non les sacrifices, Et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.")