Vacances de février : destination Egypte

Salut,

oui oui vous avez bien lu le titre, j'ai la chance de partir en Egypte pendant les deux semaines des vacances de février (qui commencent chez moi le samedi 24). Petite traversée Nord-Sud à partir du Caire (je ne verrai pas le delta) jusqu'à Abou Simbel, puis repos sur la côte mer Rouge. Voilà !

Vous aurez peut-être droit à quelques photos...

Citation :

Vous aurez peut-être droit à quelques photos... Wink

Y'a plutôt intérêt!!!

Bon voyage, gros veinard

Mici ! On va les chercher loin, les merveilles : notez bien que mes parents trouvent le moyen d'aller là-bas, alors qu'en ce qui me concerne je n'ai encore jamais posé le pied sur le sol italien...

C'est vrai que t'es chanceux, Steuf ! Tu nous feras un petit résumé de ton voyage ? Moi, de mon côté, j'essaye toujours de convaincre ma mère de partir en vacances à Malte mais elle veut pas... Grrrrr

Eh bien, voilà ! Me voici de retour, un peu fatigué mais ravi ! J'ai trouvé ça extraordinaire ! ne vous inquiétez pas, je vous ferai bientôt un compte-rendu un peu plus détaillé de mon séjour (avec deux ou trois photos comme promis), mais vous m'excuserez de ne pas le faire ce soir même.

Vivement que tu le mettes en ligne, ton résumé !

Steuf a écrit:

Eh bien, voilà ! Me voici de retour, un peu fatigué mais ravi ! J'ai trouvé ça extraordinaire ! ne vous inquiétez pas, je vous ferai bientôt un compte-rendu un peu plus détaillé de mon séjour (avec deux ou trois photos comme promis), mais vous m'excuserez de ne pas le faire ce soir même.

tu es tout excusé Feust !

Voilà un premier bout de mon petit résumé. Désolé, je devais déjà le faire ce week-end mais je n'ai pas eu autant de temps que prévu, c'est plus long qu'on ne le croit de trier des photos ! Mais le plus long est de tout uploader... Je posterai en plusieurs fois. Aujourd'hui, premier épisode : le Caire.


Or donc, je partis par un très moche samedi matin et arrivai par un très chaud samedi soir. L'Egypte est à quatre heures réelles d'avion, en fait cinq dans le sens Ouest-Est et trois dans le sens contraire avec le décallage. J'ai fait mes premiers pas sur le sol égyptien de nuit (la nuit tombait encore tôt de toute façon il y a trois semaines, et l'on sait qu'elle tombe avec une effarante rapidité dans les régions proches de l'équateur).

Je précise d'abord, que la formule que mes parents (et moi-même) avons choisie est un circuit organisé, d'une bonne semaine, prolongé de quelques jours sur la côte Mer Rouge à la station balnéaire de Hurghada, la plus grande d'Egypte devant Sharm-el-Sheikh, sortie des sables comme un diable de sa boîte il y a quelques années.

La première nuit, la qualité de l'air est un peu incommodante. Je fais à cette occasion quelques remarques générales sur la circulation.
Le Caire est une métropole de vingt millions d'habitants, mais c'est surtout une ville ancienne, dont les rues du centre sont étroites. Il n'y a pas eu de baron Haussmann égyptien. La circulation dans la ville ne se fait donc pas sur des avenues à 6 voies, mais sur plusieurs étages. Les autoroutes, comme au Japon, sont aériennes et passent au coeur de la ville au niveau du quatrième étage des maisons, parfois plus haut. Ainsi, au niveau du sol, certains boulevards ne voient jamais la lumière.

La conduite en Egypte est la huitième merveille du monde. Qui sait conduire au Caire, sait conduire partout. Les feux tricolores font seulement acte de présence, les vrais feux ce sont les policiers. Un véhicule sans klaxon ne peut pas prendre la route, le klaxon est plus utilisé que le volant ou le frein. Le doublement par la droite sur la double ligne jaune est aussi anodin que de prendre les quatre-voies à contre-sens pour reprendre une route quelque part. A ce propos, il est assez mal fait, leur réseau routier, on doit prendre des virages en tête d'épingle partout.

Quand le président Moubarak est de sortie, le centre-ville est paralysé. Pensez donc, bloquer trois boulevards : il n'en faut pas tant... Les boulevards en question sont littéralement ficelés par un cordon continu de policiers, si bien que l'on croirait à une revue de troupes. Des milliers d'uniformes noirs se tiennent de face ou de dos selon que la route soit bordée de murs ou qu'y débouchent des rues latérales.

Le Nil forme deux grandes îles au Caire, la principale étant nommée Al-Gezirah (d'après le mot arabe pour dire "île"). La Tour du Caire s'y dresse. C'est cette île, et cette tour qui faisaient directement face à mon balcon, de l'autre côté du bras de Nil. Voici des photos du petit panorama que j'avais depuis la chambre :



Vous pouvez voir la Tour du Caire sur la troisième photo (c'est la plus grande), et la fontaine du Nil sur la quatrième photo (au loin, toute petite, une fontaine au milieu des flots).

Le lendemain matin, première visite : la citadelle du Caire. Il s'agit d'un ensemble palatial, avec mosquées et tout ce que cela comporte, sur une colline de la rive Est, à la limite du désert oriental (ce qui ne signifie pas qu'elle est en-dehors de la ville puisque cela fait déjà un moment que les faubourgs du Caire colonisent les dunes, à l'Ouest comme à l'Est). C'est là qu'on résidé les rois d'Egypte sous la domination britannique, la dynastie issue de Mohammed Ali et qui tombe en 1953 avec la déposition du roi Farouq par le général Naguib. Notez que la citadelle a d'abord été un palais mamelouk, au Moyen-Âge.

La mosquée, nommée d'après Mohammed Ali, est inspirée de Sainte-Sophie de Byzance : la méga-coupole, les quatre minarets, les quatre demi-coupoles, tout y est.
On a une très belle vue sur la ville depuis la place. On peut même voir les Pyramides, de l'autre côté du Nil, à une vingtaine de kilomètres de là, mais l'appareil photo, lui, a un peu plus de mal à les voir... je n'ai donc rien pour prouver ce que j'avance.



Donc, comme vous vous en doutez, les deux photos centrales sont prises à l'intérieur de la mosquée, et le tombeau du fameux Mohammed Ali, vous l'avez sur la cinquième photo.

En fin de matinée : un arrêt d'une petite heure en plein centre du Caire, sur une place très fréquentée servant de "parvis" à une mosquée qui est manifestement trop petite pour tout le monde. On a donc installé de larges parasols électriques pour protéger les fidèles restés à l'extérieur des rayons ardents de Râ.


Déjeuner dans un restaurant peu typique, mais qui a le mérite de proposer en entrée des bricoles typiques : je me souviens surtout des espèces de trucs qui consistaient en des bouchées de céréales emballées dans des feuilles de vigne (style nems). Vous allez me dire, ça existe en France, mais nan nan nan, ils rajoutent des choses... Enfin bref, je me souviens avoir fait mon repas avec l'entrée, ce jour-là.

L'après-midi : visite du musée national, ou musée du Caire, le troisième plus grand du monde (après le Brittish et le Louvre). Photos interdites ! Je n'ai pu prendre que la façade :


Beaucoup de merveilles. Je ne suis pas expert en art égyptien et j'ai beaucoup appris ce jour-là, surtout au niveau symbolique. Le musée s'articule en une foultitude de petites salles sur deux étages, autour d'un immense hall central où sont exposées les statues les plus colossales. Une réplique de la pierre de Rosette est exposée juste à l'entrée. On sent dans la voix des guides que les Egyptiens ne digèrent toujours pas que l'original soit à Londres.

Le must : le trésor de Toutankhamon, bien sûr. Dommage qu'il ait été entassé dans une toute petite salle où la densité avoisinne les 6 personnes au mètre carré, l'air est vicié et pour respirer convenablement, dans l'idéal il faudrait mesurer 2 m 30... Ils devraient vraiment se décider à le mettre ailleurs, ce trésor.

Voici quelques photos de rab :


Vous voyez sur la première photo l'Institut national du Cancer. Pas bien reluisant... tous les bâtiments sont comme ça, avec les climatiseurs de chaque pièce qui défigurent la façade, et la peinture qui s'effrite vite à cause des vents chargés de poussières. L'absence d'entretien est une caractéristique générale de ce genre de pays de toute façon.
La deuxième photo est prise depuis un pont. On voit la pointe de l'Al-Gezirah, avec la fontaine du Nil devant.
La troisième photo peut s'obtenir quand on règle l'appareil en mode Crépuscule (un mode hyper-sensible, c'est pour ça que beaucoup de mes photos de nuit ne sont pas très nettes) et que le bus avance en même temps...

Le soir, à la nuit, je suis allé au spectacle son et lumière aux Pyramides. C'est donc ce soir-là que j'ai découvert Gizeh, en avant-première de la visite du lendemain. Il y a quatre spectacles de ce genre en Egypte, dans lesquels les grands monuments servent de murs de projection (c'est très sympa) : Gizeh, Karnak, Philae et Abou Simbel. Ce dernier est le meilleur, je l'ai vu aussi. Quant à Karnak et Philae, ce sera pour un prochain voyage, Inch'Allah... (Ah oui, tic de langage égyptien : "Inch'Allah" à chaque fin de phrase. )

Les photos des scènes projetées sur les pyramides ne rendent absolument rien. J'ai quand même pris quelques photos quand ils ont éclairé les pyramides et le sphinx de lumières colorées, j'ai trouvé ça mignon. Ces photos sont très mauvaises, puisque je n'avais aucun appui et j'était obligé de les prendre en mode Crépuscule, sans quoi rien n'aurait ressorti. Je vous les montre quand même, c'est marrant de voir le sphinx en rose bonbon, et l'éclairage de la Grande pyramide dans la nuit noire est du plus bel effet.


Il y eut un soir, et il y eut un matin, premier jour.
Après une bonne nuit (qui ne fut pas longtemps troublée par les bruits de la circulation), je redécouvris ce site illustrissime en lumière naturelle...

magnifique reportage, Feust...
bon moi qui rêve d'Egypte là je suis aux anges....

je te rassure en ce qui concerne la circulation.... c'est la même chose à Casablanca....

la plupart de tes photos sont superbes...
j'ai hâte de découvrir la suite de ton voyage....

Citation :

(Ah oui, tic de langage égyptien : "Inch'Allah" à chaque fin de phrase. Laughing )

Ne dis surtout pas ça à un musulman, tu risquerais de le vexer assez gravement...

je ne puis que confirmer tes dires X.......a !!

Génial, ce résumé, Steuf ! Ça donne envie d'aller en Egypte !
Mais pas en voiture !

Xšayârša a écrit:

Citation :

(Ah oui, tic de langage égyptien : "Inch'Allah" à chaque fin de phrase. Laughing )

Ne dis surtout pas ça à un musulman, tu risquerais de le vexer assez gravement...

C'est pourtant avec la même dérision que notre guide (musulman) nous l'a fait remarquer !

Et merci pour vos commentaires sur ma plume ! Ce qui n'est pourtant pas grand chose...

Xšayârša a écrit:

Mon nouveau pseudo c'est Xerxès mais en persan (vieux-perse même...), donc ça ce prononce de cette manière : le X comme un jota espagnol, puis shah' / yar' / shah'.
Mais si tu veux, tu peux continuer à m'appeler Arta' !

tu sais que je t'adore toi !!!!
merci Arta... j'ai beaucoup de mal avec les nouvelles dénominations... je suis fidèle aux premières... n'est-ce pas Feust !

C'est exact, Cassandre !

Il est temps je crois de reprendre le récit là où je l'avais laissé ! En vérité, j'ai beaucoup la flemme d'uploader toutes ces photos à chaque fois, ça demande du temps et de la patience !


Or donc, au matin du deuxième jour, je me levai fort tôt, comme chaque jour du circuit. Ceux qui ont déjà fait des voyages organisés savent que c'est tout sauf du repos !

Dès le lever, je suis sorti faire quelques photos du Caire à l'aurore depuis mon balcon (encore !) et après un petit déjeuner très commun nous partîmes bien vite en direction du plateau de Gizeh où, je le rappelle, nous nous étions trouvés la veille pour assister à l'un des quatre spectacles son&lumière d'Egypte.

Des deux options qui s'offrirent à chacun, soit contourner le plateau à dos de chameau dans les sables du désert pour visiter le site ensuite, soit visiter le site à pied de si bon matin, pour aboutir dans les deux cas au site de rassemblement sur le point culminant du plateau, je choisis la seconde option. Le chameau, ce n'était pas nouveau pour moi et ça va bien cinq minutes, ces créatures dansantes et rotantes qui n'obéissent qu'au chamelier et pas à vous, privant ainsi votre cerveau dépaysé de l'empire de vos jambes pour vous porter là où l'émerveillement vous pousse plutôt qu'ailleurs. Par ailleurs, quand on refit plus tard dans la matinée la visite du site avec le groupe de ceux qui avaient choisi la balade en chameau, je ne regrettai pas mon choix car entre temps, la température avait monté de dix degrés et dix mille japonais étaient montés à l'assaut de ce parc d'attraction. Bonne idée que j'avais donc eue là de refuser le chameau pour profiter du site dans une relative solitude et par de très douces températures matinales !

Après être passé dans le temple de la momification, bien restauré, avec ses allures de labyrinthe tant les piliers dissimulent les portes au visiteur quand il pénètre la grande salle, on débouche par un étroit couloir ascendant à ciel ouvert...

...sur le site d'observation du Sphinx. Ce site s'étire en longueur sur le flanc droit du Sphinx, qui étale sa majesté au fond d'une fosse ! Car en effet, souvenons-nous que le Sphinx a été désensablé et que, la tête exceptée, il est maintenant sous le niveau du sol.

On appelle parfois le sphinx Rê-Harmakhis. Il est communément admis que son visage est celui du roi Chéphren, dont la pyramide est juste derrière, mais en réalité c'est le plus ancien grand monument du site de Gizeh, avec 4800 ans d'âge. Les pyramides sont plus jeunes de deux siècles. Voici des photos :



Nous trouvâmes un peu plus loin une grille fermée qu'un brave policier du nom d'Ali et qui nous a tapé la discute se faisait un devoir de surveiller. Nous nous résignâmes donc à revenir sur nos pas et à faire un petit détour pour continuer à gravir le plateau vers la pyramide du roi Chéphren.

Des trois pyramides, celles de Chéphren est la seule à avoir conservé un morceau de son revêtement de calcaire, au sommet. Allez savoir pourquoi on l'a épargnée plus que les autres !
Chéphren est la deuxième pyramide, en date et en taille. Chéphren est le fils de Chéops, le pharaon de la Grande Pyramide, la merveille du monde, et comme l'humilité commande qu'on s'incline légèrement devant son père, sa pyramide faisait dix mètres de moins à l'origine. Mais comme elle a gardé son revêtement au sommet et que la Grande pyramide a perdu le sien, les deux pyramides se retrouvent aujoud'hui à hauteur égale. On a même l'impression que la Grande est la moins grande, puisqu'elle a été bâtie quelques mètres en dessous de celle de Chéphren (il était malin, il faisait une pyramide plus petite que celle de son père mais il la faisait un peu plus haut ). Aujourd'hui, la taille des deux pyramides est donc de l'ordre de 140 mètres.

Voici Chéphren :

Comme vous pouvez le voir sur la dernière photo, il est désormais interdit d'escalader les pyramides. Pendant longtemps, les touristes grimpaient le matin au péril de leur vie, pique-niquaient en haut et redescendaient dans l'après-midi, et le soir on faisait le pourcentage de morts. Maintenant c'est fini.

Et voilà Chéops, la merveille du monde, la seule qui soit encore debout :

On voit sur la première photo l'immonde musée de la barque solaire, en plein devant la pyramide. Ils ont trouvé joli de mettre ça là. A vrai dire, il n'y a pas grand chose à y voir si ce n'est la barque qu'ils ont récemment trouvée dans une des fosses devant la pyramide. Pour du bois qui a quarante-cinq siècles, la conservation est d'ailleurs remarquable.
Une autre photo, sur la face non-touristique de la pyramide, entre les mastabas :

Sur le plateau de Gizeh, les emmerdeurs ambulants sont les pires du pays. Je passe sur les détails.

Nous avons donc rejoint le point de rassemblement au point culminant du plateau, où le panorama est tout à fait comme il faut pour faire des photos d'ensemble :


Comme le groupe au complet est retourné ensuite sur le site des pyramides comme je l'ai dit, j'ai pu profiter d'une des attractions : la visite d'une pyramide (soit celle de Chéops, soit celle de Chéphren : j'ai pris Chéphren parce qu'elle était moins chère bien sûr, et puis de toute façon les deux se valent). Je savais qu'il n'y avait rien à y voir, mais c'était juste histoire de dire que j'y étais allé au moins une fois. J'en garderai donc le souvenir de cent mètres de couloir où l'on avance plié en quatre (au moins !), débouchant sur une salle plâtrée parfaitement vide d'inscriptions et de dessins. C'est simple, on ne peut pas mieux dire : il n'y a rien. Mais rien ! Si ce n'est l'atmosphère étouffante créée par les centaines de touristes qui passent là chaque jour avec leur chaleur animale...

Voici pour terminer le chapitre Gizeh une photo de la troisième pyramide, celle de Mykérinos. Elle est un peu excentrée par rapport aux deux autres, et elle est beaucoup moins grande, avec 62 mètres.


Ce jour-là, nous sommes allés déjeuner à Memphis (je me souviens qu'il y avait un plat local aussi ce jour-là, encore une bricole avec du riz), une ville un peu au sud du Caire, mais surtout l'ancienne capitale de l'Egypte pendant l'Ancien et le Moyen Empires comme chacun sait.
Cet épisode sur les pyramides est déjà long, vous aurez donc droit à l'épisode de l'après-midi à Memphis et à Saqqarah un peu plus tard !

Ouahouh!! Ce sont de très belles photos que tu as pris là cher Feust!!

Tu penses que la pyramide de Chéops eût été moins "vide" que celle de Chephren?

Citation :

(il était malin, il faisait une pyramide plus petite que celle de son père mais il la faisait un peu plus haut).

C'est à dire?!! Elle prenait moins de place en surface?

Citation :

Après être passé dans le temple de la momification, bien restauré, avec ses allures de labyrinthe tant les piliers dissimulent les portes au visiteur quand il pénètre la grande salle, on débouche par un étroit couloir ascendant à ciel ouvert...

Oui!! j'ai déjà vu ça dans des visites guidées en 3D ou reconstitué par ordinateur dans des documentaires!! Ca ne vaut pas la version restaurée

Citation :

Comme vous pouvez le voir sur la dernière photo, il est désormais interdit d'escalader les pyramides. Pendant longtemps, les touristes grimpaient le matin au péril de leur vie, pique-niquaient en haut et redescendaient dans l'après-midi, et le soir on faisait le pourcentage de morts. Maintenant c'est fini.

A'legs a écrit:

Ouahouh!! Ce sont de très belles photos que tu as prises là cher Feust!!

Merci, mais c'est l'appareil qui a tout fait !

Citation :

Tu penses que la pyramide de Chéops eût été moins "vide" que celle de Chephren?

Franchement, non. La visite coûte plus cher uniquement parce que c'est une merveille du monde, mais on sait très bien qu'il n'y a rien à l'intérieur des pyramides. Les hiéroglyphes et les labyrinthes (et les cloisons coulissantes avec le petit voyant rouge), ce n'est que dans Astérix !

Citation :

Citation :

(il était malin, il faisait une pyramide plus petite que celle de son père mais il la faisait un peu plus haut).

C'est à dire?!! Elle prenait moins de place en surface?

En effet, j'ai dû mal m'expliquer. En fait, la pyramide de Chephren était moins haute que celle de Chéops (mais maintenant elles sont à taille égale), mais elle est construite sur un terrain un petit peu plus élevé, ce qui compense, maintenant que la Grande pyramide est bien amochée.

Citation :

Oui!! j'ai déjà vu ça dans des visites guidées en 3D ou reconstitué par ordinateur dans des documentaires!! Ca ne vaut pas la version restaurée

Mais tu as plus de mal à te promener dans une reconstitution par ordinateur !

Je déplace, je pense que ce récit de voyage sera mieux dans la section Egypte, il est déjà trop développé je crois pour être dans une section d'expression libre.
J'en ai profité pour faire le ménage.

Je vais maintenant faire le troisième épisode de mes aventures égyptiennes, c'est à dire l'après-midi du deuxième jour.

J'ai parlé du déjeuner à la fin de la partie précédente, mais c'était pour bien marquer les deux temps de la journée. En réalité, j'ai visité le musée à ciel ouvert de Memphis avant d'aller déjeuner.
Ce troisième épisode porte donc sur le musée plein air de Memphis et la nécropole de Saqqarah. Pour une fois ce ne sera pas très long.

Or donc, la seul pièce qui ne soit pas exposée dehors, dans le musée de Memphis, c'est un colosse remarquable de Ramsès II. La plus colossale des quatre statues de lui exposées dans le musée. Le seul vrai trésor du musée. Je vous laisse admirer le détail de la musculature, on dirait que ce sont des médecins qui ont taillé cette pierre !

Les pharaons sont toujours représentés jeunes. Ici en l'occurrence, Ramsès était censé avoir déjà la soixantaine.

A l'extérieur : les pièces sont assez peu connues. Voici deux ou trois bricoles intéressantes :

Sur les deux premières photos, ce sont des statues de Ramsès II, grand modèle. Sur les deux dernières, c'est ce qu'on appelle le Sphinx de Memphis. Son visage est celui de la reine Hatshepsout. Il est en albâtre et pèse 80 tonnes, mine de rien.

Sinon, ben... voilà pour Memphis, on est passés en coup de vent. Je me souviens de deux ou trois autres bricoles mais je n'ai pas de photo : des statues de mecs assis, une statue de Bès aussi, et un policier pour surveiller tout ça. Il a voulu que je le prenne en photo moyennant bien sûr une petite pièce mais, par principe, je ne photographie que les oeuvres exposées. On s'est mis d'accord sur le fait qu'il n'en était pas une.

Suite du voyage : direction Saqqara à travers les jolis paysages (et les pauvres logis) de l'immense palmeraie de la rive gauche du Nil. La nécropole est sur un plateau un peu surélevé par rapport à la vallée du Nil, comme on le voit sur cette photo prise depuis le plateau :


Quand on arrive sur le site, on voit un bout de la célèbre pyramide à degrés qui dépasse du mur du temple par lequel on entre :

Les trois dernières photos sont celles du temple en question (la deuxième prise depuis l'entrée, la troisième depuis l'autre entrée, qui est donc une sorte de sortie, la quatrième prise depuis la cour intérieur : on voit la verdure et les constructions de la vallée à l'arrière-plan). On ne sait pas du tout à qui était dédié ce temple, ni à quoi il servait, ni rien... On a juste tenté de faire un rapprochement entre le nombre de nomes (= provinces égyptiennes) et le nombre d'alcôves entre les colonnes : comme c'est le même nombre, on pense qu'il y avait une divinité protectrice de chaque nôme dans chacune des 42 alcôves (21 de part et d'autre). Mais rien n'est moins sûr.

Tout cet ensemble est très ancien. La pyramide de Djoser est d'ailleurs comme vous le savez la plus ancienne pyramide du monde, et a été imaginée par Imhotep, homme à tout faire... Imhotep est un architecte tellement génial qu'il a été divinisé, d'ailleurs. Enfin, voici les photos du célèbre monument (qui à l'origine était revêtu entièrement de calcaire, comme les pyramides de Gizeh) :


En parlant des pyramides de Gizeh, elles sont tellement imposantes qu'on les voit à l'horizon depuis Saqqarah :


On voit de même les pyramides de Snéfrou à Dashour. Sur la photo qui suit, la pyramide de gauche est la fameuse pyramide rhomboïdale, ou "à rupture de pente" : à mi-hauteur, la pente s'infléchit, de manière à former une figure non pas à 4 faces mais 8. Enfin là, comme c'est un peu loin, je ne sais pas si c'est bien net.
La pyramide de droite, elle, est tout à fait normale.


Tout autour du site on voit d'énormes fosses. On enterrait des momies de notables dans certaines d'entre elles. D'autres ne servaient absolument à rien d'autre qu'à tromper les voleurs.


Entre les dizaines de mastabas pour les nobles (j'en ai visité trois, où il y avait de très belles scènes qui sont restées très bien colorées, mais interdiction d'y prendre des photos), s'élève, ou plutôt s'éleva un jour, la dernière pyramide du site, celle du roi Ounas. Comme toutes les pyramides elle fut jadis revêtue de calcaire, mais comme d'hab on a piqué le calcaire, et comme cette pyramide avait le malheur d'être en terre, eh bien... je vous laisse admirer le résultat.


Voilà voilà, c'est très sympa cette petite nécropole en plein désert, à deux pas de la palmeraie. Ce que j'ai surtout trouvé fantastique, c'est de pouvoir voir des monuments éloignés par-delà le vide du désert, qui contrairement à l'environnement urbain ne cache rien à nos yeux pourvu que ceux-ci soient bon. Là en l'occurrence, les photos ne laissent pas paraître que Gizeh et Dashour étaient si éloignés que ça, mais pensez que j'ai zoomé au maximum.

Après cela, retour tranquille à l'hôtel du Caire pour une troisième et dernière nuit. On rentra tôt ce soir-là car on devait prendre l'avion pour Assouan au beau milieu de la nuit.

Voilà, c'en est fini avec la Basse-Egypte !