Tout choix est effrayant ...

Après tant de jours sur la question du courage , je change de signature !!
Là aussi la permanence d'une question sans réponse que j'ai pris chez André Gide celui des Nourritures terrestres :

"Tout choix est effrayant quand on y songe : effrayante une liberté que ne guide plus un devoir". A Gide (les Nourritures terrestres)

Elle est d'autant plus interessante quand on sait que l'auteur avait fait un choix préalable par rapport à la Morale .
De la difficulté d'agir selon ses propres normes sans ressembler à un fétu de paille projeté dans la tourmente , fidélité à soi-même, résistance aux préjugés, aux illusions, à l'habitude .....anticipation et responsabilité .... ?
Si ça vous tente .....

C’est le principe du libre abrite. Chaque seconde offre un choix, chaque choix offrant à son tour une infinité de chemins.
Enfin, s’il n’y a pas de réponse à cette question, je ne vois pas non plus très bien la question…

Philadelphe a écrit:

C’est le principe du libre abrite. Chaque seconde offre un choix, chaque choix offrant à son tour une infinité de chemins.
Enfin, s’il n’y a pas de réponse à cette question, je ne vois pas non plus très bien la question…

Oui tu as raison , mais la reflexion ne se limite pas à la question exigeant une réponse ?
Bref tu n'es pas saisi par le vertige de la liberté et ne partage pas cette angoisse du choix qui peut mener à l'irréparable ou plus souvent heureusement, à coté du meilleur .
Le libre -arbitre (s'il existe ?) permet -il dans l'instant une anticipation suffisante de nos actes sans qu'il soit en fait l'expression d'une morale influençant précisément notre libre arbitre ?
J'interpete un peu en ce sens cette pensée de Gide : la difficulté à exercer notre liberté et notre abandon plus facile, plus confortable à des préjugés ou pré-pensés.

Tanit a écrit:

J'interprète un peu en ce sens cette pensée de Gide : la difficulté à exercer notre liberté et notre abandon plus facile, plus confortable à des préjugés ou pré-pensés.

D'où, peut-être, l'existence et la permanence de préjugés ou pré-supposés culturels facilitant, ou, à tout le moins, diminuant la difficulté de, l'expression du libre-arbitre...
On ne se suborne qu'à ce qui nous facilite l'existence (pauvres humains que nous sommes) !

Mais sommes nous certains de ne pas passer à coté de quelque chose ?
Il est certain que Gide était à l'époque de son ouvrage trés hédoniste et recherchait les nourritures terrestres mais la liberté par rapport à la morale n'est pas fatalement de l'immoralisme .

De toutes les manières, la liberté de chacun s'arrête à celle ou l'autre commence. C'est le principe même de vie en société.
L'etre humain est un etre sociable, et par conséquence, il est obligé de restreindre sa liberté pour le bien etre de chacun.
De plus, notre enveloppe corporelle est aussi un frein à nos envies,à nos souhaits et limite de fait notre liberté de choix.

Ascagne a écrit:

De toutes les manières, la liberté de chacun s'arrête à celle ou l'autre commence.

Pourtant, tous les jours et partout, cette liberté de chacun est mise à mal et très peu de gens en fin de compte respecte ce principe.
Par ailleurs, comment savoir où commence et s'arrête la liberté de tout un chacun?
Cela me paraît subjectif comme affirmation.

La question de la liberté est très très vaste...

Non, non, l'affirmation d'Ascagne peut très bien se justifier. Comment quantifier ma liberté ? Est-ce la totalité des actions que je suis en mesure d'accomplir ? Pourquoi n'ai-je pas alors une liberté absolue (sans prendre en compte mes restrictions d'ordre biologique).
C'est parce que je vis et évolue au sein d'un corps social déterminé, et ce corps social impose des restrictions à ma liberté individuelle pour la survie du corps social lui-même.

Et si l'on est spinoziste (ce que je suis forcé d'être^^), ma liberté est limitée par les mécanismes qui me déterminent (car je suis fondamentalement un être déterminé). Et c'est en comprenant ces déterminismes que je peux avoir une chance d'influer sur eux, et donc d'être "plus libre".
Et la vie sociale peut ainsi être source d'épanouissement pour moi, puisque mes rapports sociaux peuvent m'aider à mieux me connaître moi-même (bonjour Socrate !)...

Mais tout cela constitue un autre problème que celui de départ...

C'est très intéressant ce que tu nous expliques, Cadmos, et j'aimerai (je n'suis peut-être pas le seul bien sûr), que tu continues ton développement

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Cadmos a écrit:

Mais tout cela constitue un autre problème que celui de départ...

Tu fais bien de citer ma dernière phrase ! Il serait préférable d'ouvrir un nouveau sujet pour discuter de la liberté, tu ne crois pas ?