Jeux de mots latins, citations latines

T'es comique, Alex !

Mais bon, c'est vrai que dans tous les cas une petite recherche de vocabulaire se serait imposée. Je précise juste :
- semper, attention, ça signifie "toujours" ! "souvent", c'est saepe
- in laude est au singulier : ça serait donc plutôt "dans la louange"
- praesentia c'est l'adjectif praesens ("présent") au neutre pluriel (mais dans ce cas, je crois qu'il s'agit d'un adjectif substantivé (à traduire "les choses ... "), parce qu'il est un peu seul... comme vetera)
- et pour fastidium, ii, n., le dico donne "morgue, dédain, dégoût".

Bon, maintenant, attelons-nous à la traduc (pas franchement facile, cette phrase... ) :
Donc, littéralement, ça donne :
"Mais, par l'erreur de la malignité humaine, les vieilles choses sont toujours dans la louange, les choses présentes dans le dédain."

Pas fameux, mais ça doit pouvoir se reformuler en quelque chose comme "Mais l'erreur de la malignité humaine loue toujours le passé, et dédaigne le présent."

Alors, Dellisar, j'en suis encore loin ?

Pratiquement c'est ca !
On peut traduire en effet par : c'est une erreur de la méchanceté humaine de louer toujours le passé et de dédaigner le présent (TACITE, Annales).
Je vois que ton niveau de latin est brillant mon cher Feust, je me demande si c'etait le cas pour moi a ton age.

Une autre, encore plus difficile (j'espere bien arriver a te poser une colle !! )
Donec eris sospes, multos numerabis amicos Tempora si fuerint nubila, solus eris
Attention, ce n'est pas trivial

dellisar a écrit:

Pratiquement c'est ca !
On peut traduire en effet par : c'est une erreur de la méchanceté humaine de louer toujours le passé et de dédaigner le présent (TACITE, Annales).

Oui, c'est peut-être plus joli, tourné comme ça... (Je fais encore de la traduction très "scolaire"...

Citation :

Je vois que ton niveau de latin est brillant mon cher Feust, je me demande si c'etait le cas pour moi a ton age.

Mais oui, au vu de ton niveau actuel...

Citation :

Une autre, encore plus difficile (j'espere bien arriver a te poser une colle !! )

Ce ne manquera pas d'arriver !

Citation :

Donec eris sospes, multos numerabis amicos Tempora si fuerint nubila, solus eris
Attention, ce n'est pas trivial

Bon, au boulot.
Alors, là, tout de suite, comme ça, je vais te proposer un truc, mais c'est bizarre quand même (oh, quoique... ouais, si, ça se tient quand même...) : "Tant que tu seras heureux, tu auras beaucoup d'amis. Si les temps auront été (> sont) défavorables, tu seras seul."

Alors, je suis à côté ?

Bravo, tu es tout pres, la fin de la phrase est seulement un peu differente (ce n'est pas vraiment les temps, mais le ciel plutot, c'est plus joli). Je traduirai comme ca : Tant que tu seras heureux, tu compteras beaucoup d'amis, que le ciel s'obscurcisse et tu seras tout seul. Mais BRAVO !!!

Je vais chercher dans mes cours de latin quelque chose d'encore plus dur !

Actor quod asseverat probare se non posse profitando, reum necessitate monstrandi contrarium non adstringit, cum per rerum naturam factum negantis, probatio nulla sit.

Que penses tu de ceci ?

Houla, houla ! On est monté d'un échelon, là ! J'y réfléchirai un peu plus tard (ce n'est pas encore l'heure de mon quart-d'heure-latin...) !

En passant, c'est vrai que tes traductions sont certes plus libres, mais plus jolies !

dellisar a écrit:

Actor quod asseverat probare se non posse profitando, reum necessitate monstrandi contrarium non adstringit, cum per rerum naturam factum negantis, probatio nulla sit.

Il faut que je retrouve mon livre de latin: je suis sûr de l'y avoir lu...
Il y a pas une histoire de démonstration et de preuve?

Edit:
ça y est je l'ai trouvé;

Citation :

En déclarant ne pouvoir prouver ce qu'il avence, le demendeur n'astreint pas le défenseur à l'obligation de prouver le contraire, car par la force des choses, le fait de nier est une preuve inutile

Ca doit être ça...?

Alors, heuuuuuu... tiens, Dellisar, je te propose une petite traduction :
"En déclarant ne pouvoir prouver ce qu'il avence, le demendeur n'astreint pas le défenseur à l'obligation de prouver le contraire, car par la force des choses, le fait de nier est une preuve inutile."

Alors, j'en suis loin ?

Feust a écrit:

Alors, heuuuuuu... tiens, Dellisar, je te propose une petite traduction :
"En déclarant ne pouvoir prouver ce qu'il avence, le demendeur n'astreint pas le défenseur à l'obligation de prouver le contraire, car par la force des choses, le fait de nier est une preuve inutile."

Alors, j'en suis loin ?

Tiens je connais cette traduction lol
Toi aussi t'as le latin 2° de chez Magnard ?

Ben... heu... je sais pas, t'as lequel toi ?

Ben euh...
latin 2° de chez Magnard

Chuis trop nul moi...

J'ai cru que tu t'amusais à jouer au peroquet

Non, je te promets, je ne m'en suis réellement pas rendu compte...

C'est que tu devais être réveillé la nuit pour être endormi le jour

Ouais, c'est ça, j'ai dû être réveillé pendant que je ne dormais plus...

J'ai plutôt l'impression que tu dors tant que tu ne te réveilles pas

Total

Bravo en tout cas pour la traduction c'est bien ca.
Voici autre chose dans le meme genre : Fidejussores ita obligari non possunt ut plus debeant quam debet is pro quo obligantur. Nam eorum obligatio accessio est principalis obligationis; nec plus in accessione potest esse quam in principali re. At ex diverso, ut minus debeant, obligari possunt.


Ce n'est pas trivial du tout !

Tu mets toujours la barre plus haut, n'est-ce pas?

Ah, tu trouves ? Oui, c'est sûr que comme c'est plus long c'est tout de suite moins encourageant à traduire (c'est pour ça que je ne m'y suis pas encore sérieusement attelé ), mais à la première lecture, le schéma grammatical de la phrase a l'air tout de même assez simple...

Moi je fais un blocage sur le vocabulaire...
J'ai un gaffiot énorme comme ça
Et c'est pas la même chose que lire un dico online (qui n'a pas été mis à jour depuis 1996 d'ailleurs ^^)

J'ai chez moi un vieux Gaffiot Latin-Français de 1936. Une vraie relique. Un sacré pavé, aussi !

Mon prof de latin est en extase chaque fois qu'on parle de M. Larousse et de M. Gaffiot

Moi, ma prof de français, pareil, dès que tu lui sors une phrase célèbre de la littérature, elle est au Nirvana... (Le problème c'est qu'elle connaît tout par coeur, donc elle y est souvent, au Nirvana...)

Preuve par exemple concret rapporté :

LA PROF : Floreeeent ! Arête de dormir sur ta table !

FLORENT : Est-ce que je dors, moi ?

LA PROF : Aaaaaaaaaaah ! Aaaaaaaahaahhhaaaaaaaa ! Houuuuu que c'est boooooon ! "Est-ce que je dors, moi", Hugo, Les contemplations, Les luttes et les rêves, XX, « Insomnie », v. 49 !!!!!!! Vous vous en souvenez ? On l'a travaillé cette année !

FLORENT : Oui, j'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans, mais...

LA PROF : Aaaaaaaaaaaaaaaah ! Trop boooooooooon ! Oh ouiiiiiiiiii ! "J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans", Baudelaire, Les Fleurs du Mal, « Spleen », v. 1 !!!!!!!!!!!!

FLORENT : Ca me fait une jolie jambe...

LA PROF : Ah, tu as une jolie jambe... Mais... Que viens-je de déclamer ? "Tu as une jolie jambe", Musset, Lorenzaccio, III, 6 !!!! Yiiiiiiiihaaaaaaaaaaaaa !!!!!!! Wouuuuuuuhhhouuuuuhouhouhouuuu...

FLORENT : Ben allez-y, étalez-vous dans la poussière...

LA PROF : Wouaaaaaaaaah l'allusion à "Etale-toi dans la poussière, fille de Babylone", Flaubert, Trois contes, « Hérodias », I !!!!! Géaaaaaaaaant !!!!

FLORENT : Ouais, bon, moi j'me tais...

LA PROF : "Je me tais" ! Yaaaaaaaaahhhaaaaaaaaaaaa... *bip* *fin du rapport de dialogue*

MDR on est pas loin de ça nous aussi

Excellente adaptation