Le Monde Antique
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 Sujets de dissertation

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Tanit
dellisar
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dellisar
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MessageSujet: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeDim 13 Mar 2005 - 2:16

Je vous propose de réfléchir autour de sujets de dissertations sur lesquels j'ai planché cette année ou l'année derniere.
1)L'idée d'un retour à la nature a-t-elle un sens.

Peu après la deuxième guerre mondiale, les sociétés
occidentales ont vu naître des éthiques nouvelles, qui à la fois
dénonçaient le caractère violent de la civilisation et prônaient une
sorte de retour à un ordre des choses que la cette civilisation
aurait précisément oublié. C’était la naissance de l’écologie, la
libération des moeurs, les hippies et autres "baba cool". Que ces
mouvements aient précisément vu le jour après la Deuxième
Guerre Mondiale est un fait remarquable qui ne doit sans doute
rien au simple hasard: après ce qui s'était passé, on ne pouvait
plus croire que la modernité et le modèle de civilisation ultra
rationaliste qu'elle avait enfanté, étaient nécessairement
synonymes, comme le croyaient le siècle des Lumières ou les
positivistes du dix-neuvième, de progrès social et de bonheur. Le
progrès technique entre autres, ne rimait plus avec le progrès
moral.
Rien d'étonnant dès lors que cette méfiance vis-à-vis de la
culture et de la société soit accompagnée de l'idée d'un au-delà de
toute culture et de toute société: autrement dit, l'idée d'une nature
à laquelle il s'agirait de se conformer à nouveau; l'idée de la
nature comme modèle auquel il faudrait revenir.
Mais si l'on comprend bien l'origine d'une telle idée, la
question de sa possibilité et de sa légitimité n'en est pas pour
autant résolue. Comment en effet la société et la culture
pourraient-elles se conformer à un modèle qui serait la nature si
elles se définissent précisément par opposition à toute naturalité?
Comment l'idée d'un retour de la nature serait-elle dès lors
réalisable? Et si elle ne l'est pas, une telle idée a-t-elle au moins
un sens? A moins que l'idée d'un retour à la nature prenne
précisément tout son sens du fait même qu'il ne s'agisse que d'une
idée, c'est-à-dire d'un idéal qui fonctionnerait comme un modèle
critique à partir duquel il s'agirait d'amender la société et la
culture.
Tout d'abord, qu'entendons-nous par là lorsque nous parlons
de "retour à la nature"? L'expression nous paraît certes familière,
mais à quelle idée renvoie-t-elle précisément? D'abord, il faut
remarquer qu'une telle expression renvoie à une multiplicité
d'expériences particulières, et rien n'est moins sûr qu'une telle
multiplicité ait véritable unité, autre que nominale. En effet,
lorsque nous formulons le souhait de retourner à la nature, cette
nature désigne tantôt la campagne, son air sain et son mode de vie
rustique, tantôt une liberté instinctive que les contraintes de la vie
moderne auraient étouffée, tantôt encore un "être" duquel le
"paraître" social nous aurait détourné. On pourrait rajouter
quantité d'autres exemples, moins actuels sans doute, mais
d'autant plus universels par la même: l'histoire du Jardin d'Eden
où homme et animal s'ébattaient avant que ne soit commis le
premier péché et que l'homme ne soit déchu de son innocence
primitive, le mythe de l'âge d'or auquel toute culture se réfère en
tant de crise, ou encore l'image, chère aux romantiques, du "bon
sauvage" qui n'a pas encore été corrompu par la société et par ses
affres.
Que peut-on dégager d'une telle multiplicité de situations,d'images, de mythes et de rêves? Trois aspects nous semblent
essentiels; ceux-ci relèvent à chaque fois de la façon dont nous
visons2 l'idée de "retour à la nature": sa signification, son origine
et sa fonction critique.
D'abord, si l'on s'en tient au contenu objectif de l'idée ellemême
(à la signification ou au pur contenu intellectuel de l'idée),
les exemples cités auparavant semblent se rejoindre autour d'un
caractère commun: il s'agit à chaque fois d'une origine perdue à
laquelle on désire revenir. Pourquoi précisément? Parce que
certains développements abusifs de la culture l'auraient enfouie
sous des artifices qui ont finit par nous détourner pour de bon.
L'idée d'un "retour à" quelque chose présuppose effectivement
que ladite chose ait été perdue. Ainsi considère-t-on souvent,
comme nous l'avons indiqué plus haut, que la modernité nous a
éloigné du "vrai sens des choses", sens que la tradition rustique
par exemple, celle des "vrais gens", qui sont en contact direct et
permanent avec la nature, aurait, au moins partiellement,
conservé3. Mais il y a encore autre chose. Il ne suffit pas de dire
qu'il s'agit de revenir à une telle origine parce qu'on l'a perdue.
L'origine qu'il s'agit de retrouver n'a aucune valeur par ellemême.
S'il s'agit précisément de la retrouver, c'est qu'on suppose
qu'elle contient, vierge et pure de toute adjonction corruptrice,
quelque chose comme notre pure identité, c'est-à-dire ce qui nous
définit en propre. Autrement dit notre essence.
Or, "essence" se également "nature". On comprend dès lors
que derrière une apparente régression vers l'origine (trop
facilement critiquable), se cache quelque chose de plus
fondamental: il s'agit avant tout de revenir à ce qui fait notre
identité, et le modèle d'une telle identité serait d'ordre naturel: la
nature contiendrait notre nature, et c'est pour cela qu'il s'agirait de
s'y ressourcer. Une telle idée n'est pas étrangère à la pensée
aristotélicienne. Pour Aristote, en effet, la nature d'une chose,
c'est son essence, et celle-ci coïncide elle-même à son origine.
Cette coïncidence ontologique repose plus généralement sur un
vision téléologique de l'être: chaque chose tend, autant qu'elle le
peut, à réaliser son essence, et, cette tendance, c'est la nature ellemême
qui l'a inscrite dans la chose. Ainsi une pierre ou autre
"corps lourd" est prédestiné à résider "en bas", c'est-à-dire sur le
sol pour Aristote. Ainsi, lorsqu'on l'en détourne (par exemple si
quelqu'un jette la pierre en l'air), elle tend immédiatement à
retourner vers son lieu d'origine. Revenir à son origine, c'est en
même temps progresser vers une fin que la nature elle-même a
assignée à la pierre, et une fois la fin atteinte, la pierre réalise son
essence même de pierre. Retourner à la nature n'est donc rien
d'autre que progresser vers sa nature pour Aristote.
Or, une telle vision de la nature, typiquement grecque est
cosmique: si la nature est bien ce principe originaire et immuable
qui assigne à chaque chose sa "place" (c'est-à-dire son origine etsa fin), autrement dit son identité, comment l'homme aurait-il pu
perdre cette identité? Cela voudrait dire que l'homme lui-même
n'appartient pas exactement à la nature comme la pierre, la plante,
ou l'animal. Et si tel est le cas, comment retrouverait-il cette
origine en se tournant vers la nature? On le voit, la réflexion est
ici prise dans des contradictions et des apories multiples. Comme
si l'idée même d'un retour à la nature serait contradictoire dans les
termes, c'est-à-dire absurde.
Tournons-nous donc vers les deux autres aspects de l'idée d'un
retour à la nature, en commençant par interroger son origine.
Celle-ci découle en quelque sorte de sa signification même. Nous
avions dit que l'idée d'un retour à la nature suppose que ladite
nature est ce modèle auquel l'homme aurait à se conformer. Ainsi
est-ce le plus souvent en temps de crise culturelle, c'est-à-dire
lorsque la vie sociale est mise en cause dans ses fondements
mêmes, qu'une telle aspiration à revenir à la nature se manifeste.
Pour quoi la nature précisément? D'abord, tout simplement parce
que, par définition, elle est l'autre de la société: éternelle
(contrairement aux institutions humaines, soumises aux
contingences de l'histoire), autosuffisante (alors que l'homme a
besoin de la nature, la nature n'a pas besoin de l'homme) de ce
fait, rassurante. C'est là sans doute la fonction psychologique
essentielle de l'idée d'un retour à la nature: elle est le reflet de la
prise de conscience qu'a l'homme d'une certaine fragilité, pour ne
pas dire vanité, des choses humaines, c'est-à-dire politiques et
sociales.
C'est ainsi que les, comme le montre Arendt dans La crise de
la culture, le Stoïcisme, qui préconise justement de "vivre en
conformité avec la nature", apparaît et se développe en Grèce
dans une période de grave crise morale et politique. C'est ainsi
également que, plus tôt, les Sophistes ont pour la première fois
dans l'histoire de la philosophie, thématisé l'opposition entre une
physis éternelle et immuable et des nomoi4 contingents et fragiles.
Cette opposition s'est précisément affirmée dans l'histoire de la
philosophie antique, lorsque les cités grecques devaient faire face
à de graves crises morales.
Les moeurs et les lois, sont relatives et donc nécessairement
imparfaites au regard d'une nature universelle et parfaite, parce
que, selon Calliclès par exemple, elles inversent l'ordre naturel
des choses (cf. Platon, Gorgias5). Il faut donc, pour en finir avec
les crises incessantes auxquelles sont vouées les sociétés
humaines, revenir à une morale et à une politique qui soient
conformes à la nature; autrement dit qui prenne la nature comme
modèle.
Nous avons pourtant montré en quoi un tel retour était
contradictoire. Si un tel retour semble impossible, en même
temps que peu souhaitable (le type de "droit" que préconise
Calliclès se confond avec le droit du plus fort, c'est-à-dire avec
un "non droit"; l'humanité présupposée par un tel retour serait
précisément inhumaine), pourquoi l’homme persiste-t-il
néanmoins dans sa nostalgie d’un tel retour ? Sans doute parce
que, comme le montre Hobbes dans son Léviathan, l'état de
nature est un état dans lequel l'homme n'est au départ, soumis à
aucune espèce de contrainte (politique, juridique ou morale). On
sait bien que cette absence de contrainte est stérile, puisque,
même si, dans un tel état l'homme se sent absolument libre, il ne
l'est pas, ou du moins jamais très longtemps! Mais nous ne
retenons le plus souvent, comme les empiristes l'avaient compris,
que la première impression des choses et des sentiments qui nousaffectent. Ainsi ne retenons-nous dans notre cas que l'impression
d'une liberté absolue qui serait l'apanage de l'état de nature.
Même si un minimum de réflexion suffirait pour comprendre que
cette impression est trompeuse! Par une logique elle-même tout à
fait naturelle, en effet, les libertés s'opposant les unes aux autres,
s'éliminent mutuellement, et de ce fait, l'homme, à l'état de
nature, est en permanence exposé à la violence et la mort. Il n'en
reste pas moins que cet état est l'objet de bien des rêveries!
Le mécanisme psychologique et social ces rêveries serait le
suivant : face à une société dans laquelle la conscience humaine
ne se retrouve plus, face à une société devenue elle-même
étrangère et hostile, alors qu'elle avait précisément pour vocation
de se protéger d'une nature elle-même originellement étrangère et
hostile, l'idée d'un retour à la nature fonctionne comme un
lénifiant commode et immédiatement disponible. En tant de crise,
on réagit avant de réfléchir, et tout ce que l'on retient de l'état de
nature, c'est cette liberté infinie (mais abstraite) qu'on confond
alors avec une liberté et un bonheur réels. On comprend mieux
que, dès que l'on abandonne la simple réaction au profit de la
réflexion, on s'empêtre dans d'infinies contradictions! Mais si la
réaction est plus forte, c'est précisément parce qu'elle permet à la
conscience humaine de se défendre et non pas (seulement) parce
que les hommes sont imbéciles: l'idée d'un retour a la nature est
bien plus qu'une erreur; elle est une illusion qui, comme telle a sa
fonction: répondre à la profonde frustration résultant d'un désir
insatisfait.
Quelle est la source de ce désir? Nous l'avons déjà dit: s’il y a
retour à…, cela suppose au préalable une perte. Mais qu’est-ce
qui est précisément perdu ? Sans aucun doute la liberté. A cause
de son organisation ultra rationnelle et contraignante, notre
société, obsédée par l'efficacité technique et, de ce fait
déshumanisante, apparaît comme violente, alors que sa principale
raison d'être (c'est un point sur lequel s'accordent tous les
théoriciens du passage de l'état de nature à la société) est de nous
protéger contre le violence et l'hostilité de la nature! L'agression
technicienne par exemple, au lieu d'être alors comprise comme un
manque de technicité de la technique elle-même, est vécue
comme un sorte de juste retour des choses, comme si la nature, en
ayant eu assez de se faire exploiter et dominer par une humanité
ultra civilisée mais ingrate, se vengeait: pollution, guerres, etc.
De ce fait, si l'idée d'un retour à la nature est logiquement
inconséquente, il n'en reste pas moins qu'en tant que pure idée,
elle a un sens. Pour le dire autrement: c'est sans doute une idée
sans objet, mais en tant qu'idée, elle n'est pas sans raison! Elle
désigne la réalité d'un être en souffrance qui s'y réfugie (en ce
sens, elle a un "sens" au premier sens du terme). C'est en ce sens
qu'elle fait rêver à 'un passé, sans doute idéalisé et mal compris,
mais qui offre une solution à bas prix à tous nos problèmes.
Pourquoi regrettons-nous si volontiers le « bon vieux temps »
(qui présuppose lui-même, en dernière analyse, une nostalgie
d’un état pré culturel) ? Cela ne présuppose-t-il pas une méfiance,
voire un haine par rapport à toute nouveauté, à tout progrès
culturel ou social? Mais une telle haine, gageons-le, n'est pas
gratuite! Qui a peur du progrès social et culturel? Sans aucun
doute celui qui n'y participe pas!
Freud dans Le malaise dans la culture a très bien analysé les
raisons ce qu'il considère comme un retour à la sauvagerie et aux
instincts les plus brutaux de l'homme: la Première Guerre
Mondiale. Son hypothèse, qui rejoint ici notre développement, estla suivante. Tout société repose en grande partie sur le sacrifice
d'une certaine quantité de pulsions individuelles: les pulsions
sexuelles et les pulsions dites "de mort" (que Freud nomme Eros
et Thanatos). Mais un tel "sacrifice", pour être acceptable, doit
être compensé par d'autres satisfactions. Ces satisfactions ne sont
pas d'ordre pulsionnel, mais social: c'est à la culture et non à la
nature de les fournir. Ce sont donc des satisfactions "culturelles",
au sens premier mais aussi dérivé de cet adjectif: artistiques,
politiques, scientifiques, sociales, etc. Mais il arrive le plus
souvent que de telles satisfactions ne soient réservées qu'à une
petite minorité de privilégiés, alors que la grande majorité du
peuple n'a, quant à elle, rien qui compense ses pulsions sacrifiées.
Or, c'est précisément là que le bât blesse: ce qui est sacrifié, ce ne
sont pas les pulsions elles-mêmes; c'est à la satisfaction des
pulsions qu'on renonce. Autrement dit, les pulsions ne sont pas
anéanties, mais seulement refoulées! Et si elles n'obtiennent pas
leur lot de satisfactions indirectes (par ce que Freud nomme
"sublimation"), elles explosent littéralement: la digue sociale et
morale qui les maintenait refoulées se fissure et finit par rompre.
C'est alors que se déchaînent les instincts les plus primitifs de
l'homme et qu'il retourne pour ainsi dire à l'état de nature! Bien
plus que le fait d'avoir un sens, une telle idée revêt parfois (et
même souvent) une inquiétante réalité!
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dellisar
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeDim 13 Mar 2005 - 2:16

Faisons le point: nous avons vu que ce sont des mécanismes
d'une société corrompue et insatisfaisante qui mènent les
individus à se réfugier dans l'idée d'une nature où l'on pourra
laisser libre cours à tous ses désirs. Mais là où une telle idée est
illusoire, elle a également une fonction critique: pour parodier
une phrase de Marx, elle est " pour une part, l'expression de la
détresse réelle et, pour une autre, la protestation contre la détresse
réelle" (Critique du droit politique hégélien). S'il n'y a donc pas
lieu de retourner à la nature elle-même, peut-être qu'il faut
néanmoins chercher, dans sa simple idée, quelque chose qui nous
permettrait d'amender cette société pathogène, qui nous amène
parfois à revenir réellement à l'état de nature. Il est sans doute
contradictoire de vouloir remonter à l'état de nature, ou de
refonder la société à la manière dont Calliclès voulait la refonder,
c'est-à-dire en conformité avec les lois de la nature. L'homme y
perdrait ce qui fait son humanité: le retour à la nature signifierait
une perte de sa nature. D'ailleurs, comme l'a bien montré
Rousseau, l'homme à l'état de nature n'est qu'une hypothèse de
travail et non une réalité! Ce serait une entreprise vaine et
paradoxale de remonter historiquement à une forme d'humanité
qui soit dépouillée de toute socialité et de toute culture. Un tel
dépouillement n'est possible qu'à titre d'hypothèse. Et la fonction
de l'hypothèse rousseauiste de l'état de nature à la fois théorique
et morale. Expliquons-nous.
Le point de vue de Rousseau n'est ni historique, ni
scientifique: il ne s'agit pas de retracer la genèse ou l'origine de la
société. Son point de vue est méthodologique. L'état de nature est
une hypothèse de travail utile, mais qui n'a elle-même aucune
valeur positive: elle permet de donner un sens aux faits, sans être
elle-même un fait. Elle relève donc, par excellence, du sens: elle
donne une direction et oriente la réflexion sur la société. En effet,
la méthode de Rousseau consiste à déconstruire la vie sociale en
dépouillant l'homme de toute caractéristique sociale et culturelle;
ce qui reste, ce qui résiste à une telle déconstruction sera "ce
qu'aurait pu devenir le genre humain s'il fût resté abandonné à
lui-même" (Second Discours) Autrement dit, un modèle théorique
mais aussi et peut-être surtout éthique. Il permet en effet deconcevoir ce que signifie "être humain", en dehors de tous les
maux que la société a produits.
L'idée d'un retour à la nature, en tant qu'idée, est donc un
idéal: celui de ce que l'homme doit essayer d'atteindre pour
réaliser son humanité. Cette idée a par la même une fonction
éminemment critique, puisqu' à l'horizon de l'analyse
rousseauiste il y a cette question fondamentale: quelle forme de
société permettrait de réconcilier l'homme avec son humanité?
Autrement dit, quel société faut-il souhaiter si l'on veut une
société qui permette à l'homme de concilier sa nature avec sa
culture. C'est précisément cette question à laquelle tente de
répondre le Contrat Social de Rousseau.

Voila ce que j'ai rédigé l'année derniere en devoir maison, je l'ai ici arrangé avec le corrigé professoral qui se rapprochait assez de mon devoir auquel j'ai obtenu 18.
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeLun 14 Mar 2005 - 1:34

Je pense que nous aurions tous été d'accord pour te donner un 19 Wink

En parfait helleniste tu t'appuies beaucoup sur les Anciens mais aussi sur Rousseau. J'aurais quant à moi utilisé son grand amoureux Lévi-Strauss l
Je me serais aussi servie de Mircéa Eliade et du Mythe de l'éternel retour qui évoque la conception cyclique de l'histoire et notre besoin de recourir à des archétypes ancestraux, notamment en période de crise, quand les repères s'effondrent et que nous sommes "en errance "...
J'aurais aussi parlé du regain de religiosité, du phénomène New Age qui cotoie notre appétit de nature.
Et comme je suis actuellement en train de lire (difficilement!) Alain Badiou j'aurais parlé de ce XX siècle qui a vu exploser les courants d'idées les plus extrèmistes (des mauvaises mais aussi des bonnes !) qui paraissaint abouties et avoir rompu avec nos anciens principes et qui se sont brutalement pour s'effacées devant le retour fracassant des valeurs traditionnelles et la nostalgie de nos origines .
J'aurais surement fait un beau HS !
T.
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeLun 14 Mar 2005 - 22:25

C'est une bonne idée, ca changerait des dissertations formelles que j'écris a longueur d'année, il faut dire que les oeuvres au programme sont tout ce qu'il y a de plus classique. Merci de m'avoir lu en tout cas Mr. Green
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeLun 14 Mar 2005 - 23:30

C'est nous qui te remercions Dellisar ! Laughing
On pourrait soumettre un des thèmes à la discussion:
"Pour ou contre le progrès" par exemple !
T.


Dernière édition par le Mar 15 Mar 2005 - 15:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeMar 15 Mar 2005 - 1:22

Je vais attendre un peu que les autres participent avant de pondre tout de suite ma réponse Mr. Green
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeMer 16 Mar 2005 - 0:04

Eh bien... je suppose qu'il faudrait commencer par s'occuper du problème entre progrès technique (certes utile mais parfois sujet à des dérivations) et le progrès "en valeur", comme dit mon cher prof de Philo...
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeMer 16 Mar 2005 - 0:12

Je pensais davantage au progrès technique (j'avais là-dessus en réserve ,une petite controverse avec Saint Ex un tout petit point de désaccord !!Wink )
mais à vrai dire peut-on dissocier les deux notions de progrès ? , je les perçois plutôt comme les deux plateaux d'une balance entre lesquels il convient de surveiller continuellement l'équilibre !
Bon je crois que j'ai déjà donné ma position (en résumé Wink )
T.
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeMer 16 Mar 2005 - 0:49

Le problème, c'est que le progrès "en valeur", donc moral, peut souvent s'opposer au progrès technique.
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeMer 16 Mar 2005 - 1:04

C'est vrai! mais l'équilibre est-il nécesssaire et/ou suffisant ?
T.
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeMer 16 Mar 2005 - 21:48

Proposition de réponse (mixage entre ma copie et le corrigé professoral) a la question, pour on contre le progres technique? Je me suis surttout interessé a ses effets sur le chomage.
I - Aspects théoriques

A - Les données du problème

1. Mesures de la productivité
à Productivités apparentes du travail ; productivité du capital ; productivité globale des facteurs
à S'agissant de l'évolution de l'emploi, l'analyse de la productivité du travail est indispensable (cf. document 3).
à Cependant, c'est la productivité globale qui rend compte de l'intégralité du progrès technique. Il ne faut donc pas assimiler l'évolution de la productivité du travail à l'évolution des effets du progrès technique car les deux productivités peuvent évoluer différemment (en raison notamment d'un changement de la combinaison de production vers plus d'intensité dans l'un ou l'autre des facteurs : substitution du capital au travail par exemple - cf. document 6)

2. Cas de figure d'une augmentation de la productivité du travail


Il existe un cas dans lequel la hausse de la productivité du travail n'implique pas une diminution de la quantité de travail : celui où la production progresse plus que la productivité.
à En outre, il faut noter que les effets restrictifs sur l'emploi des gains de productivité peuvent être atténués voire annulés par une diminution du temps de travail (cf. document 5) si l'on retient la productivité horaire du travail (plus d'emplois pour la même quantité d'heures de travail collectivement).

3. Variation de l'emploi et variation du chômage
à Les deux variations doivent être distinguées : taux de flexion = æ du chômage / créations nettes d'emplois x 100 ; causes : évolution de la population active (et conjoncture) (; productivité et temps de travail bien sûr)
à Rappel sur l'aspect conventionnel de la définition du chômage ; halo du chômage

Transition : toutes choses égales par ailleurs, c'est l'augmentation de la production, donc la croissance (somme des VA), qui dynamise l'emploi et la regression du chômage. Or, variation de la production et variation de la productivité ne sont pas indépendants

B - Progrès technique, croissance et emploi

1. Comment le progrès technique peut faire augmenter la demande solvable (cf. document 4)
à A la base : la baisse des prix
à Effets sur les marchés où s'exercent la baisse des prix : effets dépendant de l'élasticité de la demande au prix
à Effets sur l'apparition de nouveaux marchés : théorie du déversement d'A. Sauvy (1980)

2. Comment le progrès technique peut faire croître l'offre
à Activités "vivant" du progrès technique : production et maintenance des machines ; R&D, formation, conseil d'entreprises ...
à Génèse d'innovations en grappes : distingo innovations de procédés / de produits ; d'après Schumpeter dynamique ; on peut donc dire que le progrès technique peut favoriser la création de nouveaux produits c'est-à-dire qu'une offre supplémentaire (tout comme les innovations de produits peuvent se transformer en innovations de procédés). Certes, il y a déclassement mais le bilan est globalement positif. C'est une destruction créatrice. Pour Schumpeter, les innovations sont essentielles pour la croissance. Rôle précurseur de l'auteur sur la croissance endogène (avant l'heure).
à Une croissance endogène : Romer et Lucas fin 80's ; externalités positives du progrès technique (capital humain, technologique, technique et public) qui s'auto-entretient favorisant la croissance.

3. Les effets sur l'emploi
à Si la croissance est purement intensive (quelquesoit son niveau), l'emploi risque de ne pas progresser et même de régresser (en fonction de l'évolution des autres facteurs : population active, temps de travail, combinaison des facteurs de P°).
à Si la croissance est au moins pour partie extensive (et sans substitution du capital au travail), l'emploi doit progresser ce qui est propice à un recul du chômage.
à Par définition, le progrès technique joue un rôle fondamental dans la croissance intensive mais les ressorts de la croissance endogène et de la genèse des innovations (évoqués ci-dessus) laissent penser qu'il peut aussi contribuer à une croissance de type extensif c'est-à-dire faisant appel à des facteurs de production supplémentaires et notamment à du travail.



II - Aspects factuels

A - Variation du chômage et variation de la productivité

1. Evolution du chômage dans la deuxième moitié du XXème siècle dans les PDEM
à En France : peu de chômage avant les années 70 (un peu quand même dans les années 60 : création Anpe) ; hausse quasi-continue à partir du 1er choc pétrolier jusqu'en 97 tant en effectifs qu'en taux de chômage, record de 97 à 3,2 millions de chômeurs soit un taux de 12,6 % environ ; décrue ensuite jusqu'en 2002 avec environ 9 %. Remarque : on s'en tient ici à la définition BIT du chômage.
à Autres PDEM : des différences sur le niveau des taux (plus élevés en Europe qu'aux EU et au Japon, plus élevé en France que dans le reste de Europe avec une atténuation de l'écart à la fin de la décennie 90) ; mais une hausse du chômage dans tous les PDEM (faible au Japon) à partir de la décennie 70.

2. Evolution de la productivité
à Globalement, les gains de productivité (globale) ont largement contribué à la croissance des trente glorieuses. Sur 5 % de croissance annuelle en moyenne dans les PDEM de 1945 à 1975, la moitié (soit 2,5 %) ou plus selon les pays (cas de la France) provenaient de la hausse de la productivité globale. (source extérieure : Flouzat, Economie contemporaine, tome3, pages 130 et suiv.)
à Dans les années 60, en France, la hausse de la productivité du travail se situe à peu près au niveau du taux de croissance annuel moyen de l'économie française au cours des 30 glorieuses : soit environ +5%.
à Cela s'explique par le fait que la productivité du capital a crû plus faiblement voire stagné sur certaines périodes.

3. Enseignements de la comparaison
à Les gains de productivité importants enregistrés pendant les 30 glorieuses ont côtoyé le plein emploi.
à Le chômage massif est apparu à un moment où les gains de productivité faiblissaient. Sur le document 3, une corrélation positive non négligeable semble apparaître entre variation du nombre d'emplois et variation de la productivité du travail (une comparaison avec la productivité globale aurait été utile) sauf exception comme en 1993 (en cause cette année, la baisse du PIB français d'environ 1 %).
à Cela ne signifie pas que le progrès technique n'a aucune incidence sur le chômage mais que selon le contexte, il peut jouer un rôle positif (en cas de forte croissance) ou un rôle négatif (en cas de recession). Aux EU, les gains de productivité (globale) ont connu une accélération au cours de la décennie 90 en même temps que le taux de chômage reculait de 2 points (de 6,6 % dans la première moitié de la décennie à 4,6 % dans la deuxième moitié - source : problèmes économiques n°2718) dans un contexte de forte croissance (plus de 4% en moyenne).
à En outre, chaque pays est différent : la croissance y est plus ou moins intensive. Autrement dit, sa croissance y est plus ou moins riche en emplois. Celle de la France, plutôt pauvre auparavant semble s'être enrichie récemment.

Transition : s'agissant des EU, une étude a fait apparaître que les entreprises, qui avaient profité de l'informatisation pour réorganiser le travail, avait augmenté leur productivité plus que celles qui avait informatisé sans autres changements organisationnels (). Cela rappelle que le progrès technique ne passe pas seulement par le capital technique. En transformant le travail, il influence aussi la physionomie du chômage.

B - Le progrès technique passe par des transformation du travail et de l'emploi qui contribuent à façonner le chômage.

1. Les restructurations
à L'évolution des trois grands secteurs d'activité, primaire, secondaire et tertiaire, illustre bien les effets du progrès techniques combinés à ceux de l'évolution de la demande solvable adressée au secteur. Exemple du secteur primaire : demande peu dynamique conjuguée à un fort progrès technique provoquant une fonte des effectifs du secteur. Illustration également du déversement du primaire vers le secondaire et du secondaire vers le tertiaire.
à Au niveau des branches : baisse des effectifs dans certaines ; hausse dans d'autres. Il faut remarquer ici que le progrès technique peut jouer dans le sens contraire de celui couramment admis. En effet, des gains de productivité insuffisants ne permettent pas de rester compétitif dans un environnement international concurrentiel. Par exemple, des progrès techniques inconnus à ce jour auraient peut-être permis au textile français de rivaliser avec l'asie ou l'afrique et de maintenir plus d'emplois.
à Conséquences sur le chômage : pour ceux qui ne sont pas partis à la retraite ou (re)devenus inactifs : recherche d'un nouvel emploi d'où
- l'accroissement d'un chômage frictionnel (concernant ceux qui retrouvent rapidement un emploi ou qui travaille en intérim)
- le développement d'un chômage structurel lié à l'inadaptation des qualifications

2. L'augmentation des qualifications (rappel : relève bien du progrès technique)
à Perceptible en France à travers l'évolution des PCS (forte croissance des PCS de salariés les plus qualifiés) ; chez Renault ; cela ne signifie pas que la qualification est élevée pour tous les actifs.
à Conséquences sur le chômage : dans un contexte de restructuration et de chômage, l'élévation des qualifications tend à une sélection à l'embauche par ce critère ce qui produit une certaine surqualification des postes (). Les victimes en sont les actifs les moins qualifiés dont on sait que le taux de chômage est supérieur à la moyenne. Ce sont aussi les jeunes a fortiori peu qualifiés qui ne disposent pas d'expérience professionnelles . Pour ces derniers, on peut parler de chômage d'insertion (le taux de chômage des jeunes est d'environ deux fois le taux moyen). Pour les non qualifiés, point le risque d'un chômage d'exclusion au fur et à mesure que la durée de chômage s'étend. Le chômage d'exclusion existe bel et bien puisque la durée moyenne du chômage en France dépasse un an (chômage de longue durée). L'apparition du terme affreux d'inemployabilité en dit long. Sans parler des "chômeurs découragés" puisqu'ils ne sont pas chômeurs.
à D'un pays à l'autre : reste l'option d'emplois très peu qualifiés comme certains emplois de services aux particuliers (pompiste, serveur, groom ...). Ces emplois sont plus développés dans certains PDEM que dans d'autres. Ainsi aux EU, ils contribuent à limiter le chômage. S'agissant de services territorialisés, ils font partie des secteurs abrités (non exposés à la concurrence internationale) et n'ont pas d'impératif de productivité. Ce type d'emploi ne trouve pas sa place en Europe et notamment en France (cf. Philippe d'Iribarne, le chômage paradoxal 1990)

3. Les changements dans l'organisation du travail
à L'OST : ayant largement contribué à la hausse de la productivité au cours d'une bonne partie du XXème siècle, elle a aussi permis d'embaucher une main d'oeuvre abondante puisqu'elle faisait appel à du travail non qualifié (l'OS) issue pour partie de l'exode rural.
Remarque (de portée limitée) : l'OST s'est accompagnée d'une augmentation de la taille des entreprises pour produire en grande série et réaliser des économies d'échelle, ce qui a favorisé la salarisation de la population active et accru le risque de chômage que par définition les indépendants ne connaissent pas (tant qu'ils le restent).
à Les NFOT : faisant appel à une qualification généralement plus élevée, leur généralisation contribue à exclure de l'emploi les actifs non qualifiés notamment ceux issus de l'OST.
à La flexibilité quantitative externe : elle contribue également à creuser l'écart entre les actifs qualifiés et les actifs non qualifiés, puisque ne faisant pas partie du personnel d'un employeur (entreprise ou administration) durablement, les intérimaires et personnels en CDD ne bénéficient pas des actions de formation de l'employeur. Formations qui précisément ont souvent pour objet de suivre le progrès technique et qui sont suivies avant tout par les plus diplômés

Conclusion :

Les liens entre progrès technique et chômage sont assez complexes. Quantitativement, une réponse tranchée n'est pas possible mais on aura compris que le niveau de la croissance permise par le progrès technique joue un rôle essentiel. Qualitativement, le progrès technique bouleverse les qualifications et fragilise les moins qualifiés.
Au-delà du progrès technique, d'autres facteurs agissent sur le chômage. La démographie compte parmi eux. On prévoit que la population active commencera à décroître en France à l'horizon 2010 et on y trouve matière à espérer une résorption du chômage. Mais les qualifications seront-elles adaptées et adaptables ?
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeSam 19 Mar 2005 - 0:01

Dellisar, je ne dirai qu'une chose... respect! Mr. Green
Et maintenant.. où as-tu trouvé ça? lol!
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeSam 19 Mar 2005 - 1:52

Si tu savais le nombre de dissertations que j'ai rédigé l'an passé ! Et je continue cette année encore !
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeSam 19 Mar 2005 - 1:56

Je vous propose un nouveau sujet sur lequel il y a beaucoup a dire. Je vous laisse un peu de temps pour y réfléchir avant que je poste ma réponse : L'avenir est-il une page blanche ?
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeSam 19 Mar 2005 - 2:03

Tu vas trop vite !! moi j'ai pas fini avec le progrès Wink
ok ! passons à autre chose !
T.
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeSam 19 Mar 2005 - 13:23

L'avenir est fait des milliers de fils tissés par le passé !
T.
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeSam 19 Mar 2005 - 16:24

toi tu as trop regardé Terminator lol!
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeSam 19 Mar 2005 - 16:50

Tanit j'attends un peu plus de vous qu'une simple sentence anti-philosophique Mr. Green
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeSam 19 Mar 2005 - 18:55

Je note cher Dellisar que vous n'avez pas été jusqu'à qualifier ma sentence de pseudo-philosophique !! Laughing

Chris : je ne connais pas beaucoup Terminator Wink mais ravie qu'il pense comme moi !!

Je conclus de tout celà que l'idée n'est pas originale et seulement l'expression d'une flagrante évidence !
Reste donc le pourquoi et le comment !
T. Wink
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeDim 20 Mar 2005 - 2:02

Je vous laisse donc encore jusqu'a demain Mr. Green Very Happy
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeDim 20 Mar 2005 - 14:25

C'est sympa ! mais tu mets combien de temps pour faire une disserte ?
et je ne veux pas être la seule à "plancher" . Laughing
Irons-nous dans le sens de l'histoire ? ou évoquerons-nous le syndrome de la page blanche ?
Temps cycliques, mythe de l'eternel retour ou créativité, inventions et découvertes ?
J'ai peur d'être encore réduite à quelques grands principes !! Wink

T.
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeDim 20 Mar 2005 - 16:24

Une dissertation c'est 4h en terminale, et 3h30 en post-bac.
Bien evidemment, la philosophie est une matiere comme les autres et on ne saurait penser pouvoir philosopher sans jamais avoir suivi un cours de philosophie ou étudier des auteurs. Dans le cas contraire on risque de tomber dans le dogmatisme et les préjugés.
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeDim 20 Mar 2005 - 20:34

Ma modeste expérience philosophique me conseille une longue reflexion avant de répondre Wink
T.
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeLun 21 Mar 2005 - 20:33

A votre guise Mr. Green .
Voila ma réponse en tout cas au sujet, dites moi ce que vous en pensez.
Peut-on dire que l'avenir est une page blanche ? En d'autres termes, l'avenir est-il totalement indéterminé et donc à inventer ? Cette définition de l'avenir se baserait alors uniquement sur la contingence et le hasard. On parle communément de destin ou encore de prévision au sujet de l'avenir sans pour autant prendre la mesure de ces propos. Cette interrogation suggère donc de faire la part des choses entre une opinion commune désirant profondément une connaissance possible de l'avenir et ce qui est acceptable pour la raison. En effet, dans son essence même l'avenir est une dimension générale et indéterminée vers laquelle le présent se dirige en permanence, il est donc fondé sur l'inconnu. Par ailleurs une part non-négligeable de notre existence repose sur un rapport positif avec l'avenir, d'où le désir de connaissance de celui-ci. Or peut-on véritablement accéder à une connaissance de l'avenir ? Plus précisément, l'avenir doit-il être pensé en termes de hasard ou de nécessité ?

On parle communément du destin, c'est-à-dire du fait que l'homme soit soumis à une volonté supérieure qui fixerait à jamais tous les événements de son existence. Par ailleurs ceci présuppose justement l'existence de cette volonté supérieure, autrement dit d'une providence. Donc il s'agirait de Dieu qui guiderait l'homme dans l'existence en fonction de la fin qu'il lui aurait assigné. Cette thèse fataliste affirme donc l'impossibilité totale de l'homme à prendre en main sa propre existence. En effet, par exemple dans le mythe d'Œdipe, ce dernier tente tant bien que mal d'aller à l'encontre de son destin, or celui-ci le rattrapera. En d'autres termes, l'homme peut modifier les causes, les effets resteront identiques, or si l'on voulait justifier rationnellement l'existence du destin, il faudrait y appliquer un rapport de causalité. Par là-même le destin ne répond pas au principe du déterminisme qui pourtant introduit une relation nécessaire.
Par ailleurs, sans parler de réel déterminisme, la psychanalyse nous montre tout de même une détermination venue de l'enfance. En effet, selon Freud il existe un inconscient constitué de pulsion, de désir refoulé. De sorte que le ça ayant subit le refoulement du sur-moi, l'homme a enfoui tous ses désirs dans son inconscient. Or ces pulsions infantiles joueraient un rôle décisif dans la constitution de la personnalité psychique et affective de chacun, et donc dans le comportement de l'individu. Dons contrairement au destin, la psychanalyse mets une part de devenir de l'homme entre ses mains, même si cela reste inconscient.
D'autre part la sociologie nous propose une détermination de la société sur le devenir humain. En effet Durkheim ayant décidé de " considérer les faits sociaux comme des choses " il renvoie l'avenir de l'homme, ou plutôt celui de la société en générale dans un pur déterminisme. C'est ainsi qu'il étudiera les facteurs du suicide ou encore les pratiques religieuses. Rangeant ainsi les faits humains dans un principe de cause à effet, il permet alors une certaine prévisibilité du comportement humain face à certains déterminants.

Donc la psychanalyse ou la sociologie, en renvoyant les faits humains dans un principe de causalité nous permettent donc une certaine prévisibilité face à l'avenir. Ces affirmations supposent donc que l'avenir ne serait pas issu de notre volonté propre, ni même de nos espoirs. Autrement dit l'homme subirait son avenir, celui-ci ne serait que contraintes, il résulterait de faits extérieurs ou inconscients répondant à des déterminations nécessaires. Cependant, l'homme étant singulier et contingent dans son essence-même, comment peut-il répondre à des lois visant l'universel et le nécessaire ? De sorte qu'il est possible d'étudier le comportement d'un groupe d'humains pour en déduire des conséquences, mais celles-ci appliquées à chaque homme, relèvent de la contingence et non de la nécessité. Est-ce à dire pour autant que l'homme, par lui-même peut prévoir ou anticiper son propre avenir ?

Prévoir son avenir nécessiterait de rendre la réalité avant qu'elle n'arrive, en d'autres termes, il s'agirait de porter un jugement sur quelque chose d'inexistant. De plus pour juger il nous faut des connaissances, c'est-à-dire prendre actes des données de l'expérience et chercher à les expliquer ou à les comprendre. Or, nous pouvons expérimenter seulement la passé ou le présent qui nous sont connu, eux. Par ailleurs il semble donc impossible, en tout cas rationnellement, de parler de prévision en ce qui concerne l'avenir. L'homme a en sa possession quelques données provenant du passé et/ou du présent ce qui lui permet non pas de prévoir mais d'anticiper.
Le temps est un changement perpétuel, cela implique donc que tout, et notamment l'homme est également en devenir perpétuel. En effet, il s'agit de passer d'un état à un autre, alors il faut non seulement que celui-ci en devenant devienne ce qu'il n'est pas encore, c'est-à-dire autre chose que ce qu'il est, mais encore qu'il devienne, c'est-à-dire d'une certaine manière qu'il se conserve. C'est donc cette partie conservée qui est alors connue de l'homme qui lui permet d'anticiper sur ce qu'il va devenir. En effet, malgré le changement constant de l'homme il est tout de même conservé, par ailleurs cette partie conservée n'est pas actuelle puisque l'homme est changement mais elle reste inscrite dans la mémoire, c'est ce qui nous permet de nous rendre compte du changement. Et donc en ayant pris conscience d'une infime partie de ce changement, car il nous est impossible de penser le changement au moment où il s'opère puisqu'il est permanent, on a pu considérer les effets de ce changement. Par là-même s'apercevoir du changement c'est déjà anticiper sur l'avenir : ce dernier sera obligatoirement changeant.
Comme l'a dit Jules Renard, " le projet est le brouillon de l'avenir ", c'est-à-dire qu'il est une ouverture sur le possible basé sur l'imagination. En effet, grâce à l'imagination nous pouvons inventer des combinaisons nouvelles avec des éléments déjà donnés, c'est de cette manière que l'homme parvient à penser l'absent, comme le futur par exemple. Autrement dit, l'homme grâce aux données du passé et du présent peut envisager la tournure que prendra son avenir. Par ailleurs ceci revient donc à l'anticipation du futur, cependant il faut garder en mémoire que ce que l'on imagine n'est pas nécessairement ce qu'il va se produire car contrairement au déterminisme qui parle de prévision, l'imagination quant à elle parle d'anticipation. De sorte que même si l'on détient les causes, les effets sont multiples et imprévisibles.

L'avenir n'est donc pas affaire de déterminisme c'est-à-dire de prévision, mais plutôt d'anticipation. Par là-même l'anticipation implique que nous prenions nos dispositions pour entamer sur le moment prévu, donc anticiper est synonyme de projeter. Dans les deux cas nous projetons une action dans le futur en ayant pour but de la réaliser, et ce grâce à l'imagination. Cependant seul le projet est présent, c'est-à-dire qu'il est le seul à être assuré ; le projet existe mais sa réalisation est de l'ordre de l'incertain puisque situé dans le futur. En un sens l'homme ne détient un pouvoir sur l'avenir que depuis le présent, mais quelle est la véritable valeur de l'avenir ? Autrement dit, comment l'homme se situe t-il par rapport à son avenir ?

Tout d'abord l'homme a tendance à trop voir en l'avenir un lieu d'espoir, en effet, il est dans l'attente constante d'une amélioration, il a confiance en l'avenir. Car espérer c'est considérer comme réalisable ce que nous désirons de sorte que nous faisons alors du temps notre meilleur allié, peut-être à tort puisque le moment présent est délaissé. Nous pouvons remarquer deux tendances de l'homme : vivre dans le passé ou se projeter dans l'avenir, or ni l'un ni l'autre n'ont d'existence objective, mais seulement celle que leur concède l'âme. L'avenir ne tient son être que dans l'attente inquiète de l'âme et le passé tire sa profondeur de l'effort de l'être pour se souvenir. Autrement dit, l'avenir n'existe pas , " personne n'a vécu dans la passé, personne ne vivra dans le futur, comme dit Schopenhauer, le présent est le mode de toute vie. "Donc l'avenir est créé de toute pièce par l'homme à force d'espérance et de volonté, il ne peut donc pas le posséder ni même le maîtriser puisqu'il n'existe pas et donc lui échappe sans cesse. En effet, dans la mesure où l'action vise une fin qui n'existe pas encore, elle est rapporte à un futur qui lui-même est contingent.
Mais s'il lui échappe c'est également parce qu'il ne peut le prévoir, il se trouve dans l'obligation de se plier au hasard. Par nature, ce dernier dépend de causes accidentelles d'évenements ou de phénomènes qui n'ont pas été provoqués délibérément. Contrairement au déterminisme il s'agit là d'une simple relation de causalité totalement imprévisible puisque contingente.
De plus, l'avenir de l'homme ne peut être que contingent puisqu'il a une essence malléable qui laisse toute sa place à l'imprévisibilité dans l'existence humaine. C'est ce qu'affirme Antoine Roquentin dans La Nausée de Sartre, " tout commence par la contingence ", en effet, la contingence est la liberté de l'homme puisqu'il n'est pas définit par une essence rigide. Par là-même l'avenir n'est donc pas écrit d'avance mais tout n'est pas possible, l'avenir a également une nécessité : la mort. En d'autres termes, l'homme est constitué d'une essence plastique, de contours souples, de cette manière il peut évoluer au sein de cette essence en laissant toute sa place à une imprévisibilité et à une contingence omniprésentes même lorsqu son avenir lui semble planifié et donc maîtrisé.
Cependant l'avenir de l'homme et de l'humanité en générale est immanant à cette dernière. En effet, même si l'homme ne contrôle pas son avenir il en est tout de même le créateur imprévisible. Comme l'a dit Bergson, " l'avenir de l'humanité reste indéterminé parce qu'il dépend d'elle. " Donc l'avenir reste indéterminé car il est le fruit d'êtres dont la plus grande richesse est l'imprévisibilité.

On constate donc que malgré les tentatives des hommes pour définir l'avenir de manière rationnelle, ces dernières restent inefficaces. En effet, on a tenté d'expliquer l'avenir grâce à des sciences humaines sur lesquelles ont a projeté des relations de causalité appartenant aux sciences exactes, en oubliant un caractère essentiel de l'homme. Attendu que l'homme est l'être exposé à l'imprévisibilité et à la contingence, comment peut-on avoir la prétention de prévoir l'avenir ? Il nous est seulement possible de l'anticiper, étant entendu que ce que l'on a projeté reste inscrit dans le domaine du possible et non du réel. Par ailleurs cette distinction conceptuelle est non-négligeable puisqu'elle montre bien l'incapacité de l'homme à connaître son avenir. Donc l'homme étant un être soumis à sa propre imprévisibilité, son existence et donc son avenir son tous deux contingents. Par là-même, l'avenir est donc une page blanche sur laquelle l'homme a tenté d'y écrire quelques lignes sans grand succès, un seul mot y est nécessairement inscrit : la mort.
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitimeMar 22 Mar 2005 - 22:01

Epatant ! C'est génial de savoir composer de telles dissertations ! Mais en fait, comme tu l'as dit, Dellisar, ce qu'il faut, c'est beaucoup de culture, apportée grâce à l'étude d'auteurs... Une magnifique prose comme celle-ci ne s'invente pas...
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MessageSujet: Re: Sujets de dissertation   Sujets de dissertation Icon_minitime

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