Le Monde Antique
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 Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ?

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dellisar
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dellisar


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MessageSujet: Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ?   Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ? Icon_minitimeDim 3 Avr 2005 - 18:45

Attention j'attends une réponse un minimum réfléchie s'il vous plait. (c'est un vrai sujet que l'on a eu l'année derniere !)
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Tanit
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Tanit


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MessageSujet: Re: Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ?   Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ? Icon_minitimeDim 3 Avr 2005 - 22:05

Hou !! là ! (orthographe approximative !) je me sens visée !! Wink
T. un peu parano !
Basketball
(mais ce soir je suis déjà partagée entre Vermeer et Orphée)
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Tanit
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MessageSujet: Re: Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ?   Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ? Icon_minitimeLun 4 Avr 2005 - 2:43

A quoi sert la philosophie ?

Qui peut se poser une telle question ?
Celui qui par sa jeunesse aborde cette matière pour la première fois ou bien celui qui n’a jamais eu la curiosité de s’interroger sur le sens de sa vie , ou bien encore celui qui refuse de voir dans ses actes ou sa conduite autre chose que le résultats de ses pulsions et dans l’enchainement des évènements le fruit d’un hasard sur lequel sa volonté est impuissante .

Ignorance légitime et heureusement limitée dans le temps du futur élève en philosophie Mon optimisme se fonde sur de bons professeurs et une ouverture d’esprit suffisante de l’élève.
Bien souvent d’ailleurs celui-ci ne fera que découvrir ce que les questionnements de l’adolescence lui auront fait pressentir, et la promesse d’une aide à son discernement avec le développement de son esprit critique .

Deuxième catégorie , je dirais l’innocent ou le mouton de Panurge , celui qui est persuadé que quelques bases de morale ou de bien- séance, un respect de l’ordre établi et des conventions suffisent à son existence . Il faudrait plus ou moins d’efforts pour l’éclairer sur les fondements des règles qu’il subit et auxquelles il se plie sans broncher , pour lui démontrer qu’elles sont en fait le résultat des réflexions des penseurs qui ont penser à sa place et combien il est peu enrichissant (parfois dangereux !) de ne pas en vérifier le sens profond !

Troisième catégorie, le réfractaire. Celui qui pense qu’il sait , que sa vérité est l’unique et la bonne , que son jugement est infaillible ou s’il est moins vaniteux , que l’expérience personnelle lui suffit et que le simple bon sens est nécessaire et suffisant pour faire face à son destin. Pour lui un chat s’appelle un chat, et 1+1 font toujours deux .
Pour celui-là hélas il me semble que la partie est perdue d’avance !

Et puis il ne faut pas oublier celui qui philosophe sans avoir le sentiment de faire de la philosophie .
Ici bien sur je vais me heurter à mon ami Dellisar !
Bonne occasion pour essayer de le convaincre !
Qu’est-ce que la philosophie si ce n’est, avant toute autre chose, une démarche intellectuelle pour essayer de comprendre ce que nous sommes, la finalité de notre existence, nos rapports à autrui , notre place dans le cosmos .Dans le prolongement de cette démarche nos questionnements peuvent être d’ordre métaphysique,,psychologique, politique, sociologique, historique ….
L’ignorance de la matière philosophique n’empêche pas ces questionnements qui en sont l’essence .

Maintenant la ou je le rejoindrai c’est quant à l’aide que peut apporter l’étude de la philosophie à ces investigations qui à défaut sont vouées effectivement à de longs errements (parfois féconds néanmoins ).

Comme il nous le dira sans doute en philosophie il faut penser bien ( ce qui n’est pas penser vrai !) mais il faut une méthode, une rigueur . La construction d’un raisonnement et sa maitrise jusqu’à la conclusion impose un système d’analyse et l’évacuation de tout ce qui n’est pas nécessaire et indispensable à la démonstration, sous peine de se perdre dans des altrernatives stériles ou digressives. Il ne suffit pas de désigner le chat par son apparence évidente mais il convient de s’assurer que ce qu’on désigne sous ce terme ne comporte aucune ambiguité dans le propos que l’on mène ; est-ce un minet , un félin , un animal de compagnie , un prédateur croqueur de souris , un mammifère …….
Il faut également aboutir à une conclusion sinon exacte au moins cohérente et vérifiable d’où la necessité de confronter des hypothèses .
Ce n’est rien d’autre qu’une démarche scientifique peut-être plus complexe qu’ailleurs parce que les prémices sont déjà source d’interrogation …Savoir cerner ce que l’on cherche n’est pas l’étape la plus facile !

L’étude des philosophes et de leurs systèmes poursuit deux objectifs l’un consiste précisément à connaître ces differentes méthodes de penser Le second bien évidemment nous apprend les réponses aux thèmes philosophiques et les thèses qu’ils nous proposent . Ce ne sont jamais que des propositions Il n’est pas interdit de les contester .
Car l’un des buts essentiels de l'étude de la philosophie est de nous apprendre à penser par nous-mêmes en développant notre sens critique.
Ceci dit avant de contredire Spinoza , Kant ou Sartre , il est préférable d’avoir la certitude de les avoir bien compris ce qui requiert une grande humilité de notre part !!
Il faudrait commencer un autre chapitre sur le sujet : que nous apporte la philosophie en dehors du « penser bien »
Mais on va s’arreter pour ce soir !….

T.
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MessageSujet: Re: Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ?   Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ? Icon_minitimeMar 5 Avr 2005 - 0:04

Merveilleux ! Je suis, pour une fois vous le noterez certainement (!!), entierement d'accord avec vous à partir du 5e paragraphe. Car je ne me risquerai pas à un quelconque classement des individus capables ou non de philosopher, c'est avant tout une question d'ouverture d'esprit, de sagesse que d'accepter de s'ouvrir à d'autres voies qu'un cartésianisme borné ou un athéisme exacerbé ou encore un refus (frequent chez les jeuens helas) de toute culture "intellectuelle".
Voici ce que je pense de l'interet de philosopher.

Philosopher c’est réfléchir sur les contrariétés les plus universelles de l’existence humaines et rechercher les principes et les valeurs fondamentales de la pensée et de l’action en vue de les comprendre et de les traiter ; cela exige une critique rationnelle des illusions qui les masquent et qui risquent toujours de susciter déceptions personnelles et violences collectives.
En cela la réflexion philosophique semble nécessaire pour mieux-vivre, mais elle exige un effort de conceptualisation objective et surtout la mise en question de nos croyances et de nos modes de vie, donc un travail sur soi compliqué dont le résultat est loin d’être garanti au vue des conflits entre des positions contradictoires, à la fois rationnellement argumentées et exclusives, qui traversent sans fin l’histoire de la philosophie. Si cette vérité finale sur le bien-vivre est impossible, le détour philosophique ne serait-il pas une complication stérile ? En effet elle ne serait pas seulement une complication dans l’ordre de la pensée, mais aussi et surtout de la vie elle-même, en prétendant vouloir la transformer sans que le résultat positif de cette transformation nous soit garanti. Plus gravement encore, la réflexion philosophique est souvent accusée de méconnaître la vraie vie, faite de désirs, de passions, de foi plus ou moins aveugle dans l’action, dans les autres et en soi-même, de savoir-faire techniques et empiriques et de croyances communes non démontrables, mais indispensables pour vivre ensemble. En cela elle compromettrait la vie ordinaire et ordinairement sans grands soucis. Bref elle pourrait être contraire à la vie comme l’en accusait Calliclès dans le Gorgias de Platon. Mais alors comment comprendre le rôle actif qu’elle a joué et qu’elle joue encore dans le développement de la culture qui conditionne notre vie ?
L’enjeu de la question est bien de savoir si la réflexion philosophique peut contribuer ou non à nous permettre de vivre mieux dans un monde changeant et pluriel dans lequel les valeurs et les repères traditionnels sont en crise et où la question du comment vivre avec les autres et avec soi se pose et/ou se posera à chacun de toute manière, sans qu’aucune réponse toute faite indiscutable de s’impose à lui. Car, en effet, si ce n’est pas elle, quoi d’autre peut nous aider à comprendre mieux la vie pour être plus heureux?



La vie heureuse suppose que l’on soit capable de « décompresser », c’est à dire d’oublier les soucis et les contraintes de l’existence, de nous divertir pour ne plus penser aux contradictions de la vie, au malheur, aux souffrances et à la mort. Cela implique que nous considérions que l’illusion, tant décriée par les philosophes au nom d’une vérité universelle sur le bien-vivre que l’histoire de la philosophie nous invite à considérer comme impossible, soit une conditions du bonheur. Ils vaut mieux jouir des plaisirs faciles que la vie nous offre, plaisirs du corps et de l’esprit, conversation gaie et superficielle, jeux de société, ambition mesurée : moins l’on pense gravement et sérieusement plus on peut goûter, sans arrière pensée, aux joies quotidienne et être de bonne humeur vis-à-vis des nos semblables, et nous accorder facilement avec eux en pratiquant un conformisme sécurisant. Et c’est cet accord avec les autres, condition de l’accord avec soi, qui définit le seul bonheur raisonnable, car à la portée des moyens de quiconque, auquel nous devons prétendre ici-bas. Or la philosophie raisonne, doute et fait douter et donc déstabilise, inquiète, conceptualise dans l’abstraction desséchée de raisonnements logiques et sans vie (sans désirs, ni plaisirs instantanés)
L’entente avec les autres, non seulement les proches mais les lointains, voire des inconnus, suppose des conventions légales ou tacites qui ne sont pas rationnellement justifiables, de plus, toute tentative de justification risquerait de créer des divisions des conflits, voire la guerre civile et la violence généralisée. Le bien-vivre ensemble exige l’adaptation mimétique aux autres contraire à l’exigence de penser par soi-même prônée par la philosophie et le doute volontaire qu’elle cherche à promouvoir. Socrate a été jugé pour incivilité et, du point de vue de ses juges et du peuple, non sans raison pragmatique : il dérangeait le jeu automatique et nécessaire des croyances et des comportements collectifs et ouvrait la porte à la contestation de la légitimité des pouvoirs politiques et sociaux établis qui sont les garants de l’ordre public et de la paix civile.
Vient ensuitela question de La stérilité de la réflexion philosophique. Elle risque de compliquer la vie du plus grand nombre sans apporter des solutions ou les recettes de vie utilisables par tous, or elle se réclame de l’universel humain, éthique et politique ; c’est là sa contradiction majeure et elle est insurmontable, car la question du bien-vivre n’est pas universellement conceptualisable : elle met en jeu la sensibilité, les désirs, des valeurs et les situations particulière de chacun et/ou de chaque culture et société. Son échec est donc radical : elle complique, voire gène le bonheur ordinaire ,le seul possible au plus grand nombre et à la stabilité des états ; donc son résultat est par définition négatif.
Transition : Mais la complexité de la vie, ne préexiste-t-elle pas à la réflexion philosophique et la philosophie ne se développe-t-elle pas lorsque, justement, ce bonheur ordinaire et la paix civile sont compromis par une crise grave affectant les croyances et les comportements conventionnels, pour, sinon y mettre fin, au moins pour réfléchir dans le dialogue et le débat dépassionné à des valeurs nouvelles mieux fondées ?

La crise de la pensée et la réflexion philosophique.

L’interrogation philosophique et l’exigence de rationalité (non-contradiction) qui l’anime naît de la crise des sociétés et des individus, lorsque ceux-ci comprennent qu’ils ne peuvent plus vivre sur fond des croyances traditionnelles qui ne marchent plus ni pour offrir aux hommes des repères stables dans un monde nouveau qui évolue sans cesse, ni à la paix civile ; mais qui au contraire sont sans vigueur pour gérer sa vie et risquent par leur désadaptation d’entretenir les frustrations et d’aggraver le risque de la violence. Dans cette situation, le doute, passif et subi dans la désespérance, développe un scepticisme généralisé et son contraire, des tentatives violentes et proprement destructrices de restauration des valeurs anciennes inadaptées qui débouchent sur l’impossibilité de bien-vivre avec les autres et avec soi.
La réflexion philosophique ne prétend pas faire le bonheur des gens mais leur permettre de transformer le doute passif et désespéré en doute actif et volontaire, condition pour eux de se donner de nouvelles règles de conduite et de vie plus raisonnables , c’est à dire mieux fondées sur l’expérience générale des hommes dans ce qu‘elle a d’universalisable et sur la logique afin de que les individus puissent construire des projets de vie qui puissent concilier l’autonomie de chacun et la paix civile. Pour cela elle rend possible un dialogue raisonné et non-violent avec les autres et surtout avec soi pour la plus grand bien possible de tous.
La vie dans un monde en crise permanente des valeurs et des repères produit de la confusion ; or la réflexion philosophique nous permet de la réduire en faisant l’examen des contradictions, de leurs sources principielles, de voir plus clair dans les différentes attitudes ou styles de vue quant à leurs conséquences avantageuses ou nuisibles afin de faire des choix conscients et cohérents les mieux adaptés à nos situations et désirs divers.
Transition : Mais le risque n’est il pas de croire que la réflexion philosophique pourrait suffire à vivre sans contradictions : une vie simple et facile ?

Les conditions d'une philosophie efficace : !!

Critique de la position idéaliste : La réflexion philosophique ne peut suffire aux bonheur en prétendant faire disparaître les contradictions de la vie car vivre c’est faire usage de ses contradictions et non pas les nier ; ce que prétendait faire les religions après la mort et une certaine conception idéaliste de la sagesse où pour laquelle il suffisait de connaître les idées universellement vraies et de s’y soumettre pour être débarrassé des souffrances, des frustrations et de la mort. La vie est contradictoire et c’est en cela qu’elle est désir et création, plaisir de combattre pour le bonheur et la reconnaissance de soi ; c’est en cela qu’elle est vivante.
Réflexion philosophique et autonomie : Philosopher doit nous conduire à mieux comprendre la vie dans sa diversité et son mouvement qu’animent les contradictions essentielles qui affectent l’existence humaine, afin de devenir, autant que faire ce peut, plus conscients des choix que nous accomplissons pour les gérer au mieux, avec discernement et mesure, ce qui est le forme la plus utile et la plus simple de la sagesse. La philosophie doit nous aider à prendre conscience de nos véritables désirs (ceux qui accroissent notre puissance d’agir sur le monde et nous-mêmes) et les règles générales les plus efficaces et les plus rationnelles (puisque soumises à l’épreuve de la logique et de la contradiction avec l’expérience) pour les mettre en œuvre.


Conclusion : La réflexion philosophique doit nous permettre, à condition de ne pas fuir la vie réelle dans une pseudo-vie spirituelle idéale, de développer une initiative, une souplesse, une résolution (autodétermination) plus grande face à la complexité de la vie en un monde où sa simplicité est devenue une illusion
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Tanit
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MessageSujet: Re: Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ?   Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ? Icon_minitimeMar 5 Avr 2005 - 23:50

Je crois que vous avez amplement développé la dernière partie que j’avais laissée en suspens ;-) « ce que nous apporte la philosophie »

Globalement je suis d’accord avec l’ensemble du propos , notamment quand vous dites au tout début que la philosophie incite à cette reflexion sur ce qui nous inquiète ou nous trouble en en recherchant les origines dans les principes et les valeurs fondamentales de notre culture. D’accord pour dire que c’est elle qui nous donne cette habitude à la remise en cause permanente et le refus d’une acceptation passive, qu’elle est moyen de dissiper les illusions et les faux jugements J’appellerai ça une habitude de clairvoyance et de développement du sens critique.
Je ne peux donc qu’ajouter quelques points d’appui personnels.

A l’argumentation qui consiste à démontrer la futilité de la philosophie parce parce qu’elle s’écarte de la réalité quotidienne en se heurtant en apparence à la l’expérience empirique, j’opposerai la démonstration par l’historicité des idées, chaque thème philosophique traité par nos penseurs révèlant un instant de confrontation à une réalité. Je serais curieuse de lire dans les essais de Montaigne quelque chose qui ne soit pas inspiré de la réalité ordinaire !


Mais cette réalité est instable et non linéaire parce qu’elle s’inscrit dans une dynamique où plusieurs facteurs interviennent dans un mouvement non homogène : individu et collectivité d’une part ( et on a vu récemment que leur cohabitation suppose un équilibre d’intérets conflictuels ),d’autre part évolution de nos connaissances scientifiques - l’une des principales relativement récente étant la possibilité d’analyser nos passions (ou nos pulsions ) par la psychanalyse- et enfin le développement proprement historique de nos societés et des progrès techniques.

Il en résulte fatalement des conséquences sur les analyses philosophiques , pertinence des thèmes et propositions de résolution des contradictions, qui peuvent surprendre et conduire à un jugement hâtif d’incohérence.
On ne peut pas non plus ignorer que le philosophe raisonne selon sa propre éthique, et que notre plus grande liberté consiste à ne jamais se rallier à un système de manière inconditionnelle. Le communisme de Platon qui consacre l’esclavage n’est pas un argument pour rejeter sa philosophie On lira Sartre avec précaution si on croit en l’immortalité de l’âme et en abordant Nietzsche on devra se souvenir que ses difficultés de relation à autrui l’ont mené à des sommets dont il n’a pu redescendre .

J’aurais peut-être un petit point de désaccord mais ce n’est peut-être qu’une mauvaise lecture, sur l’efficacité de la philosophie, qui ne pourrait éclore que dans des périodes difficiles .
Je suis d’accord sur le fait qu’alors elle serait particulièrement nécessaire pour permettre de résoudre ou au moins de relativiser les conflits d’une société en quête de repères ou en grande instabilité.

Mais je crois qu’elle est moins efficace en tant que remède qu’à titre « préventif » A mon avis c’est l’absence d’une culture philosophique qui est à l’origine de la perte de nos repères et de la desespérance . Je doute si l’habitude de penser et de réfléchir est perdue ou négligée, qu’on puisse faire prévaloir des valeurs fondamentales de tolérance , de justice, d’équité, de pacifisme dans un monde où se sont installés l’indifférence ou l’’individualisme. (indifférence à tout ce qui n’est pas matériel et source de contentement immédiat et facile )
J’attribue la restauration de valeurs anciennes et inadaptées, à ces carences en matière spirituellle ,et à la nécessité de combler un grand vide sans le moindre effort d’imagination.

La richesse de votre analyse mériterait bien d’autres commentaires mais il me faut être raisonnable et en laisser un peu pour les autres qui j’espère viendront nous rejoindre dans la discussion !
T.
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MessageSujet: Re: Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ?   Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ? Icon_minitimeMer 6 Avr 2005 - 18:24

Encore une idée à laquelle je tiens et que j'ai pourtant oubliée ou pas assez clairement exprimée : La philosophie nous responsabilise : en acceptant de nous voir autrement que comme un fêtu de paille dans la tempête de nos existences, livré sans défense aux aléats du hasard , nous prenons en main notre destin et devons assumer la responsabilité de nos actes .
Ce peut être un aspect dérangeant. Laughing
T.
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MessageSujet: Re: Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ?   Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ? Icon_minitimeMer 6 Avr 2005 - 21:11

Magnifique une nouvelle fois, brillante analyse ma chere comme a votre habitude.
Dommage que les autres ne s'y joignent pas
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MessageSujet: Re: Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ?   Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ? Icon_minitimeMer 6 Avr 2005 - 22:08

Je n'ai fait que vous suivre, cher ami Wink
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MessageSujet: Re: Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ?   Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ? Icon_minitimeMer 6 Avr 2005 - 23:00

Tanit a écrit:
Encore une idée à laquelle je tiens et que j'ai pourtant oubliée ou pas assez clairement exprimée : La philosophie nous responsabilise : en acceptant de nous voir autrement que comme un fêtu de paille dans la tempête de nos existences, livré sans défense aux aléats du hasard , nous prenons en main notre destin et devons assumer la responsabilité de nos actes .
Ce peut être un aspect dérangeant. Laughing
T.

Tout homme, quand il plonge son regard à l'intérieur de son être, ne voit que ce qu'il souhaite inconsciemment voir, et ce même avec la meilleure volonté de monde. Seul un être étranger peut l'amener à REflechir sur lui-même et à prendre conscience de ces imperfections.

C'est nul mon raisonnement ou bien?
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MessageSujet: Re: Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ?   Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ? Icon_minitimeMer 6 Avr 2005 - 23:50

Merci de nous rejoindre Celeb !! Laughing
Ton raisonnement n'est pas nul bien sur . Mais il est à mon avis incomplet ! Celui qui ne verra en lui-même que ce qu'il veut y trouver aura mal usé de la philosophie laquelle en premier lieu nous apprend à nous connaitre nous-mêmes. "connais-toi toi-même" ça ne te dis pas quelque chose ? Wink
Mais il y a aussi , la mauvaise foi : "Dans la mauvaise foi, c'est à moi-même que je masque la vérité " (JP Sartre )
Dans le premier cas il y a l'erreur , l'ignorance ; dans le second il faut y voir l'intention , faiblesse ou lâcheté.
T.
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MessageSujet: Re: Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ?   Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ? Icon_minitimeMer 6 Avr 2005 - 23:54

D'autre part quand tu dis :
"Seul un être étranger peut l'amener à REflechir sur lui-même et à prendre conscience de ces imperfections".N'est-ce pas précisément le role assigné à la philosophie ? celui de nous accompagner ou de guider la réflexion !
T. Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ?   Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ? Icon_minitimeJeu 7 Avr 2005 - 16:29

tres juste Mr. Green
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Tyler
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MessageSujet: Re: Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ?   Philosopher, est-ce se compliquer la vie pour rien ? Icon_minitimeJeu 7 Juil 2005 - 10:26

Up.

J'ai quasiment lu tous les messages avant de poster. Tout d'abord, ce qui me choque c'est que personne n'a pris la peine de définir les termes essentiels. Tout comme en mathématiques, en philosophie on doit définir les termes constituants la proposition. Rigeur logique veut ça, puisque philosophie peut être sémantico-logique. En effet, la logique utilisée en philosophie ne se rapporte-t-elle pas plus aux mots et à leurs définitions conceptuelle qu'aux choses qu'ils désignent ?

Définitions :

Citation :
PHILOSOPHIE.
Etymologiquement, amour de la sagesse.

PHILOSOPHER, verbe intrans.
[Corresp. à philosophie1 I A]
A. [Sans compl. prép.] Réfléchir, raisonner selon les principes de la philosophie; chercher la raison profonde des choses, réfléchir sur la signification de l'existence humaine. Pratiquer la philosophie.

COMPLIQUER, verbe trans.
Rendre moins simple en multipliant les composantes.

VIE, subst. fém.
I. A. 1. Fait de vivre; ensemble des phénomènes et des fonctions essentielles se manifestant de la naissance à la mort et caractérisant les êtres vivants.


Préambule :
Alors bien sûr, vient l'immuable étymologie du terme philosophie. Ne peut-on pas dépasser les termes ? Ne peut-on pas considérer la philosophie sur un autre plan ? N'y a-t-il pas d'autres questions à poser afin de définir plus à fond ce qu'est ou ce que peut être la philosophie ? Ne poses-je pas trop de questions ? Imaginons un dépassement de l'etymologie du terme, mais sans négation bien entendu.

1. La philosophie est-elle motif ou bien une méthode, ou bien les deux ?
2. Le philosophique vient-il de l'agir, des notions intellectuelles innées, des deux ou bien d'autre chose ?
3. La pensée philosophique s'inscrit-t-elle dans l'agir ou bien reste-t-elle dans la pensée, ou bien les deux ?


Je pense, pour ma part, que c'est la troisième question qui importe le plus car par la vie on entend "...fonctions essentielles se manifestant..." il y a cette idée fondamental de la vie comme un agir ou un ensemble d'agir.


Récapitulatif propositionnel :
Que pratiquer la philosophie est ou bien se compliquer la vie, ou bien ne pas se compliquer la vie.


Quelques jets :

Notes 1
Je me contenterai de donner quelques éléments de réponses possibles : quelques jets, verbi gratia.
Il nous est dit dans la bible qu'à l'autre, il vaut mieux lui apprendre à pêcher plutôt que lui donner un poisson. En somme, qu'il vaut mieux apprendre la méthode pratique, celle qui exige l'agir, plutôt que de ne s'intéresser qu'au résultat de cet agir, au motif, à la substance. Se compliquer la vie, la rendre plus difficile, n'est-ce pas, finalement, entraver l'agir, le mouvement vital ? Disons que oui. Disons que tout ce qui ne tend pas vers l'agir, vers le mouvement de la vie, freine la vie et, en cela, contribue à la compliquer. C'est donc bien l'agir qu'il faut promouvoir. C'est donc bien une philosophie, une pensée qui retourne à l'agir qu'il faut promouvoir. Toute philosophie qui est uniquement philosophie des concepts et qui demeure non-pratiquable et non-pratique freine et complique la vie en tant que mouvement.

(Il existe un mouvement qui dépasse la philosophie des concepts et qui se veut objectiver les choses - sans rien prendre pour absolu et sans imposer, néanmoins. Il s'agit de la Naturphilosophie ou philosophie de la nature schellingienne - de Schelling.)

***

Notes 2
A quoi bon la philosophie ? Résoudre ou bien poser des problèmes, ou bien encore les deux ? A cette question il serait bon de répondre en posant la philosophie sur la durée. Comme par exemple, on peut considérer que c'est le problème qui demande la recherche de solutions. De ce point de vue, c'est le problème qui mande la philosophie et non la philosophie qui crée le problème. Pour chercher, il faut d'abord avoir perdu. Pour résoudre un problème, il faut d'abord avoir ce problème. Le problème précède la tentative de résolution. La philosophie, si elle pose quelques problèmes, existe pour résoudre des problèmes. C'est bien là son caractère de méthode.

***

Notes 3
On peut parler de la philosophie, elle devient thème, motif, fond. On peut parler par la philosophie, elle devient méthode, forme, cadre. On peut parler de la philosophie par la philosophie, elle se fait méthode et thème. Avant d'être réponse, la philosophie est interrogation. Elle ose même poser la question de sa propre légitimité - ce qui est d'ailleurs un paradoxe. Bref la philosophie a divers modalité d'être. Elle peut se manifester ainsi, ou bien autrement. D'ou je dis que les modalités qui ne se calquent pas sur la vie en tant que mouvement, en tant qu'agir, en tant que pragmatique, sont des modalités de philosophie "qui ne font que compliquer la vie". Si du spécifique on va au générique, si de la chose on va on concept, il faut savoir retourner au spécifique, retourner à la chose : s'inscrire dans la vie.


Message un peu bourrin, désolé.
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